Fondé en 2008 par Thomas Bout, qui préside la société, Rue de l’échiquier a le vent en poupe. Spécialisée dans l’économie sociale et solidaire, l’écologie et le développement durable, la maison diffusée et distribuée par le CDE et la Sodis a fait partie des précurseurs sur ce segment et bénéficie de l’engouement croissant du public pour ces thématiques. Son chiffre d’affaires de 420 000 euros en 2016 s’inscrit en hausse de 35 % par rapport à l’année précédente. La production annuelle a doublé, d’une douzaine de titres en 2015 à 24 en 2017.
Fort de cette croissance, l’éditeur se diversifie et élargit son catalogue à la jeunesse cet automne, puis à la bande dessinée à partir du premier trimestre 2018. "Depuis notre naissance, notre objectif est d’apporter aux lecteurs des pistes de réflexion et d’action autour de questions fondamentales de société : multiplier les supports éditoriaux nous permet d’y sensibiliser le plus grand nombre", justifie Thomas Bout. Après avoir créé une collection de livres pratiques il y a deux ans pour "aider les citoyens à passer à l’acte au quotidien" et "Eco-poche", collection de "petits formats à petits prix" dont les premiers titres sont parus ce printemps, l’éditeur fait le pari de s’ouvrir à de nouveaux domaines.
Le programme jeunesse comptera 8 à 10 nouveautés par an, destinées aux enfants dès 5 ans. La série d’albums Renard, signée FibreTigre et Floriane Ricard, ouvre le bal le 28 septembre, avec la parution simultanée de Renard et l’argent gratuit et Renard sauve son vélo. Suivront en octobre un beau livre sur les légumes et un conte qui narre les aventures d’un loup devenu végétarien. En BD, la production atteindra à peu près le même nombre de titres. La programmation est en cours. "Nous nous intéressons beaucoup à la production asiatique, qui sera un des axes forts de notre catalogue dans ce domaine", précise l’éditeur.
Ces développements s’accompagnent logiquement d’un renforcement des effectifs. Si l’équipe interne reste constituée de trois salariés, plusieurs collaborateurs extérieurs viennent de rejoindre la maison. L’ancien directeur général du CDE, Mathias Echenay, fondateur par ailleurs de La Volte, est désormais chargé du développement commercial de la maison. Nicolas Finet, auteur, éditeur et rédacteur, en particulier pour Casterman, se voit confier le domaine bande dessinée, tandis que Laurence Carrion, qui a travaillé durant vingt ans au Seuil Jeunesse, s’occupe du catalogue jeunesse.
Pauline Leduc
