francfort 2017

Un axe franco-allemand pour la fiction

La rencontre "Le polar, une littérature de genre ?", mardi 26 janvier à l’Institut français de Munich, réunissait Aurélien Masson, directeur de la "Série noire" chez Gallimard, Eléonore Delair, directrice éditoriale des éditions Blanvalet, Limes Verl - Photo Bief

Un axe franco-allemand pour la fiction

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Par Charles Knappek
avec Créé le 05.02.2016 à 01h00

La Foire du livre de Francfort 2017, dont la France sera l’invitée d’honneur, est encore loin. Mais c’est déjà dans sa perspective que l’Institut français et le Bureau international de l’édition française (Bief) ont organisé des rencontres professionnelles franco-allemandes à Munich (26-27 janvier) et à Berlin (28-29 janvier). "Ces rencontres ont permis des échanges personnalisés dans un cadre différent d’une foire, avec la volonté de développer les échanges de droits", se félicite Jean-Guy Boin, directeur général du Bief. S’il est apparu pendant les débats que les Français restent perçus comme davantage sensibles à la qualité de la production, les Allemands, eux, apparaissent plus en phase avec les attentes des lecteurs. Outre-Rhin, les romans à l’eau de rose et les polars tirent les ventes. "Les Allemands parlent davantage de mass-market, ils mettent davantage en avant les auteurs à succès", estime Laurence Risson, chargée de mission au Bief.

Mais le pouvoir d’attraction du roman hexagonal reste entier "dès lors que les sujets abordés sortent du cadre franco-français", estime Winnie Bennedsen, éditrice chez Wagenbach. Il s’est vérifié lors des échanges individuels qui ont dominé le planning des participants : à Munich comme à Berlin, la matinée de conférences a été suivie par un jour et demi de rendez-vous personnels souvent fructueux. Parmi la vingtaine d’éditeurs français présents (pour 80 allemands environ), Héloïse d’Ormesson se réjouit de la cession des droits d’un roman à un prestigieux éditeur berlinois. A L’Olivier, la responsable des droits, Violaine Faucon, souligne que "l’important était de renforcer la relation avec les éditeurs connus et d’en rencontrer de nouveaux". Côté allemand, pour le directeur général de Matthes & Seitz, Andreas Rötzer, "les foires de Francfort et de Leipzig ne suffisent pas à établir des liens forts entre Français et Allemands". Il aimerait que ces rencontres de janvier soient proposées plus régulièrement. L’éditeur, qui publie beaucoup de romans traduits du français, se positionne aussi à l’export. Le dernier best-seller de Frank Witzel, L’invention de la Fraction armée rouge (RAF) par un jeune maniaco-dépressif à l’été 1969, récompensé du prix du Livre allemand 2015, a été acquis par Grasset.

Charles Knappek

05.02 2016

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