Sur 1 382 points de vente de livres, dont 563 librairies pures et 62 grandes surfaces culturelles (GSC) recensées en Ile-de-France, Paris en concentre respectivement 554, 374 et 13, soit 66 %, 48 % et 21 %, révèle une étude du Motif rendue publique sur son site Internet.

L'agglomération parisienne hors Paris compte quasiment autant de communes avec librairie (51 %) que sans (49 %), et les librairies-papeteries-presse y représentent 55 % des points de vente contre 36 % pour les librairies pures et 9 % pour les GSC. Dans le reste de l'Ile-de-France (hors agglomération parisienne), les commerces de livres se concentrent sur quelques villes, dont Fontainebleau, Etampes, Coulommiers ou Meaux. Sur 27 communes de plus de 20 000 habitants sans librairie, 14 n'ont aucune offre de livres, principalement situées en Seine-Saint-Denis et en Essonne.

Lié au poids démographique de la commune et au profil socio-économique de ses habitants, l'épanouissement des librairies dépend aussi de la vitalité culturelle de la ville, affirme le Motif, qui explique que “le volontarisme des pouvoirs publics dans l'installation d'équipements culturels concernant en premier lieu la construction et/ou la rénovation des établissements de lecture publique créent un climat favorable au développement de la librairie car ces deux types d'accès au livre sont susceptibles d'interagir”. Il interpelle donc les pouvoirs publics en soulignant qu'une intervention conçue dans une approche coordonnée “peut accompagner ou faciliter la vie de ce commerce financièrement fragile mais hautement stratégique dans la diffusion des savoirs, de la culture et des arts”.

Par ailleurs, en analysant le cas des communes ne disposant d'aucune librairie, mais dont les indicateurs socio-économiques sont proches de ceux de communes qui en disposent d'au moins une, le Motif a constaté que “dans les communes susceptibles de voir s'implanter une librairie, plusieurs librairies-papeteries et/ou presse existent déjà”. Il s'est donc interrogé sur l'alternative incarnée par ces commerces mal connus et annonce le lancement d'une étude qui leur sera dédiée.