J’ai vendu ma société de parcs de jeux en décembre, et j’ai plus de temps maintenant à consacrer au Lucernaire", se réjouit Xavier Pryen, par ailleurs patron du groupe L’Harmattan. Neveu du fondateur, Denis Pryen, il l’avait rejoint comme conseiller à la gestion en 2006 alors qu’il avait créé Kidzy dans le nord de la France quatre ans auparavant. L’Harmattan avait repris Le Lucernaire en 2004. Situé rue Notre-Dame-des-Champs (Paris 6e), à vingt minutes à pied de l’éditeur installé près du Panthéon (Paris 5e), ce complexe de 6 salles de théâtre et de cinéma, complété d’une galerie, d’un bar et d’un restaurant, était alors en grande difficulté. "L’ensemble des activités fait travailler environ 120 personnes : 35 au Lucernaire, 50 à l’édition chez l’Harmattan, 25 en librairie en France, 20 en Afrique." 2017 devrait être l’année d’un rythme un peu plus posé. "Je consacre environ 20 % de mon temps au Lucernaire, que je rejoins en traversant le jardin du Luxembourg : je peux décompresser un peu", reconnaît-il. A nouveau réorganisé il y a deux ans, complété d’un cours, le théâtre est maintenant à l’équilibre, alors que la subvention de la mairie de Paris a chuté de 600 000 à 15 000 euros. "Mais c’est une activité fragile, à la merci du moindre événement." Entre ces deux activités culturelles, la seule complémentarité est une petite librairie dans le hall d’entrée. Mais il y a un point commun : le foisonnement productif. Le Lucernaire programme 8 spectacles tous les soirs, le cinéma diffuse 15 à 18 films par semaine, le restaurant fait tourner 120 couverts et L’Harmattan produit environ 2 600 nouveautés par an… Infatigable, Xavier Pryen a cofondé ILP, une imprimerie numérique basée à Dakar, qui fabrique ses premiers livres depuis janvier. H. H.

24.03 2017

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