L’assemblée de la région la plus riche de France vient d’adopter un texte cadrant les budgets nécessaires pour développer une politique du livre ambitieuse, avec un temps de retard sur ses consoeurs. Le vote aura lieu à la mi-décembre. Pour le moment il ne s'agit que d'une déclaration d'intention : l’effort financier passerait ainsi de 1.5 million d’euros par an à 4 millions.

« Dans un contexte de concentration croissante de l’édition qui fragilise la situation des libraires et éditeurs indépendants » Francis Parny, vice-président chargé de la culture insiste sur ce « volet prioritaire de la politique culturelle » régionale. Déjà 23 médiathèques ont été construites depuis 2000 dans le cadre d'une politique qui a surtout privilégié le domaine public.

Une série d’aide privilégiant les acteurs privés

Face à des constats assez lucides, la Région change ses orientations et veut désormais aider les écrivains, les éditeurs et les libraires. Les nouvelles enveloppes budgétaires sont traduites par quelques actions concrètes comme l’accentuation des aides pour les fonds des libraires indépendants (800 000 euros); les subsides aux revues spécialisées ou la proposition d’une aide à la création littéraire (une centaine de résidence pour les auteurs). Pour le reste, les projets sont un peu plus flous : le lancement d’un prix littéraire des lycéens franciliens, le soutien aux éditeurs indépendants. Les manifestations du genre seront aussi inclues dans ce budget. Mais la région se donne-t-elle vraiment tous les moyens (humains notamment) pour suivre cette ambitieux programme? 

Enfin, le conseil régional d'Île de France souhaiterait encourager l’implantation de librairies en grande couronne (Yvelines, Val d’Oise, Seine et Marne, Essonne), tandis que Paris concentre 80% des librairies.