Antoine Gallimard, ambassadeur de la loi Lang en Israël

Antoine Gallimard, ambassadeur de la loi Lang en Israël

Lors de la Foire internationale du livre de Jérusalem (du 20 au 25 février), le P-DG des éditions Gallimard et président du SNE a rencontré les éditeurs et les politiques pour parler de la loi française sur le prix unique du livre alors qu'un projet de loi de régulation est en discussion en Israël.

Par Anne-Laure Walter,
avec alw, de Jérusalem Créé le 23.01.2014 à 20h08

Antoine Gallimard était présent à la 25e Foire internationale du livre de Jérusalem, invité à raconter l'histoire de sa maison qui fête son centenaire et à prôner l'intérêt d'une loi sur le prix unique du livre.

Conférence publiques, déjeuners avec le président de l'Association des éditeurs israéliens, rencontres officielles avec ministres et conseillers... le président du SNE a expliqué le fonctionnement et l'intérêt de la loi Lang et dressé le bilan positif de trente ans d'application.

Mardi 22 février, Antoine Gallimard a ainsi rencontré la ministre israélienne de la Culture Limor Livnat avant de donner une conférence lors de l'assemblée générale de l'Association des éditeurs israéliens.

«La loi Lang votée il y a trente ans a permis de sécuriser durablement notre secteur, a-t-il expliqué. Toute la chaîne du livre en a bénéficié».

De tradition libérale, le pays peine à légiférer sur le commerce du livre et se trouve confronté à l'opposition de la principale chaîne de librairie Tzomet, qui craint que cette loi ne gonfle les prix et éloigne les lecteurs.

«La loi sur le prix unique n'a pas bridé l'innovation commerciale», a rappelé Antoine Gallimard lors de son discours, elle a été un «bouclier contre la concentration de la diffusion». Un discours applaudi par les éditeurs israéliens majoritairement favorables à une loi de régulation du marché.

En effet, en l'absence de loi sur le prix fixe du livre en Israël, les deux chaînes principales de libraires, dont l'une est détenue par le principal groupe d'édition, se livrent à une guerre des prix passant par le recours systématique aux promotions.

Editeurs, auteurs et librairies indépendantes en souffrent énormément et même si l'on vend de plus en plus de livres en Israël, ils ne parviennent plus à gagner d'argent sur les ventes. Le gouvernement a été saisi et vient de mettre en place une commission de réflexion.

Antoine Gallimard terminera sa tournée «diplomatique» et pédagogique ce mercredi 23 par une rencontre avec Eugili Kadel, économiste et conseiller auprès du premier ministre, qui fait partie du groupe d'experts en charge d'étudier l'intérêt de légiférer sur le prix du livre.

Mais avant cela, pour le public de Jérusalem, Antoine Gallimard avait repris la casquette de petit-fils du fondateur des éditions Gallimard, mardi soir, pour un entretien avec Pierre Assouline sur l'histoire de la maison et de ses auteurs devant un parterre de 150 personnes.

23.01 2014

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