La Bibliothèque interuniversitaire de santé à Paris a annoncé il y a quelques jours sur son blog la suppression d’un nombre considérable de ses abonnements à des ressources électroniques et imprimées : suppression de 12 bases de données sur 22 dont les bases bibliographiques Francis et Pascal produites par l’Inist-CNRS, de 8 000 de ses 11 500 périodiques électroniques, de 1 000 abonnements payants à des périodiques imprimés sur 1 035, et de cinq de ses huit bouquets de e-books.
 
Cette opération de désabonnement d’une ampleur sans précédent est due aux effets croisés des restrictions dans le budget 2014 de la bibliothèque et de l’augmentation constante du coût de la littérature scientifique, entre 5 et 15 % par an selon les titres.
 
"Avec un budget stagnant depuis des années et en diminution depuis 2013, il est bien évident qu’un jour le système ne fonctionne plus, explique Guy Cobolet, directeur de la BIU Santé, sur le blog de l’établissement. De 2007 à 2013, nous avions, pour maintenir l’essentiel, dû résilier 650 abonnements à des revues. Aujourd’hui, c’est le cœur de la collection qui est atteint".  
 
Le budget initial 2014 de la BIU santé a été réduit de 800 000 euros, et celui du service commun de la documentation de 500 000 euros, soit 1,3 million (24% du budget demandé qui était une simple reconduction du budget 2013).