Science-fiction

Décès de l'auteur de SF Harlan Ellison

Harlan Ellison en 1984. - Photo Copie d'écran/Dune Info

Décès de l'auteur de SF Harlan Ellison

L’écrivain américain de science-fiction Harlan Ellison s’est éteint à l’âge de 84 ans, le 28 juin à Los Angeles.

Par Maïa Courtois,
avec Maïa Courtois Créé le 09.07.2018 à 09h29

L’auteur américain Harlan Ellison est décédé le 28 juin à Los Angeles, laissant derrière lui une œuvre prolifique, composée en grande partie de nouvelles. Né en 1934 à Cleveland, dans l’Ohio, il s’est affirmé à partir du milieu des années 1960 comme une figure clé de la littérature américaine fantastique.

Auteur d’une centaine de nouvelles, il a également écrit des douzaines de scénarios pour la télévision, et plus de mille essais, pièces de théâtre, articles, dont une petite partie a été publiée en France chez Flammarion, J'ai lu et Folio SF. Harlan Ellison a été distingué pour l’ensemble de son œuvre par les World Fantasy Awards, et reçu quatre fois le Writers Guild of America. Très vigilant dans la défense du droit auteur, il était connu pour ses procès gagnés contre le piratage.

Auteur d'un célèbre épisode de Star Trek

L’écrivain débarque à New-York en 1955. Pour son premier roman, Web of the City, non traduit en France, racontant l’histoire d’un adolescent membre d’un gang, il se plonge lui-même en immersion dans la bande d’un quartier sous tension de Brooklyn. En 1962, Harlan Ellison déménage à Los Angeles pour se rapprocher d’Hollywood et y vendre ses scénarios. Il écrit l’un des plus célèbres épisodes de Star Trek, The City on the Edge of Forever, diffusé en 1967. La même année, il sort l'anthologie de science-fiction Dangereuses Visions (J’ai Lu, 2006). Il réalise ensuite des scénarios pour les albums dessinés The Avengers.
 
Engagé contre la guerre du Viêt Nam et la vente d'armes aux Etats-Unis, il obtient en 1965 le prix Nebula et le prix Hugo pour «Repens-toi, Arlequin» dit Monsieur Tic-Tac, une nouvelle sur la désobéissance civile. Il y dépeint un univers asservi par un Maître du Temps, auquel fait face un personnage désireux de détruire le système. Harlan Ellison a reçu également le prix Hugo pour Je n’ai pas de bouche, et il faut que je crie (1967, nouvelle reproduite dans Histoires mécaniques, anthologie de SF au Livre de poche en 1985) et pour La Bête qui criait amour au cœur du monde (1968, édité en 1979 aux Humanoïdes associés).
 
Réalisme magique

Harlan Ellison n’aimait pourtant pas être catalogué comme écrivain SF. Nombre de ses écrits sont assimilés au réalisme magique. Aux grandes épopées galactiques, il préférait la description de faits troublants. Dans Dérapages, recueil de nouvelles paru chez Flammarion en 2001 (passé en Folio SF), il sonde cette notion en poussant le lecteur dans ses retranchements.
A Lit Fuse: The Provocative Life of Harlan Ellison, une biographie de l'écrivain réalisée par Nat Segaloff, est parue en juillet dernier aux Etats-Unis.

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