Disparition

Né en 1939, l’écrivain sud-africain Karel Schoeman a mis fin à ses jours dans la nuit du 1er au 2 mai. La presse locale rapporte que l'écrivain se serait volontairement laissé mourir de faim et de soif dans la maison de retraite où il résidait, ravivant le débat sur l'euthanasie, considérée comme un crime dans le pays.

L’essentiel de son œuvre, traduit de l’afrikaans par Pierre-Marie Finkelstein, est paru chez Phébus avec notamment les ouvrages comme Retour au pays bien-aimé (2006), La Saison des adieux (2004), Des voix parmi les ombres (2014) ou encore Cette vie (2009), récompensé par le prix du Meilleur livre étranger 2009 et le prix Hertzog, prestigieux prix littéraire d’Afrique du Sud.

Riche d’un parcours qui l’a mené jusqu’aux monastères franciscains irlandais avant de devenir bibliothécaire à Amsterdam aux Pays-Bas et en Afrique du Sud jusqu’à sa retraite en 1999, Karel Schoeman aborde dans ses écrits les bouleversements qui ont secoué l’Afrique du Sud au tournant du siècle, l'histoire de l'esclavage ou encore les missions protestantes en Afrique australe. Auteur engagé pour les droits des Noirs de son pays, il a reçu en 1999 l'Ordre National du Mérite, décerné par le président Nelson Mandela.

L'œuvre de Karel Schoeman regroupe une production prolifique de romans, nouvelles, pièces de théâtre pour la radio et la télévision, biographies, journaux de voyages sur ses séjours en Irlande, Ecosse et Pays-Bas ainsi qu’une trentaine d'ouvrages historiques en afrikaans et en anglais. L’écrivain s’est également attelé à la traduction en afrikaans de poésies et légendes irlandaises du Moyen Age, ainsi que des pièces de théâtre de l'allemand, du russe et du néerlandais.

À ce jour, cinq romans et trois nouvelles de l’auteur sont disponibles en français essentiellement parus chez Phébus, à l’exception de En étrange pays, traduit de l’anglais par Jean Guiloineau, réédité chez Libretto en 2014.

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