7 février > Roman Etats-Unis > André Aciman

Le cinéma parfois a du bon. Si le réalisateur Luca Guadagnino et son scénariste, James Ivory, n’avaient eu l’idée de porter à l’écran le roman d’André Aciman, Appelle-moi par ton nom, il y a fort à parier que le livre et l’œuvre tout entière - l’une des plus sensibles de ce temps - seraient demeurés largement ignorés. Mais voilà, la "magie" du septième art permet que ce roman, initialement publié en 2008 par les éditions de l’Olivier sous le titre Plus tard ou jamais, soit réédité chez Grasset. Ce sera donc peut-être cette fois-ci que les lecteurs français s’apercevront que cette romance entre garçons, sur fond d’étés perdus de la jeunesse et d’Italie, est bien un classique du genre à classer quelque part entre Giorgio Bassani et le Gore Vidal d’Un garçon près de la rivière.

C’est une rencontre. Elio a 17 ans. Comme chaque année, il passe l’été dans la vaste et belle villa de son père, intellectuel réputé, située quelque part sur la côte italienne. Comme chaque été aussi, un jeune universitaire est reçu en résidence par la famille pour l’aider à finir son livre. Cette année, ce sera Oliver, 24 ans, venu poursuivre ses travaux sur Héraclite. Le jeu de cache-cache qui s’engage entre les deux garçons ne fera pas illusion longtemps et c’est le désir qui très vite va mener la danse. Le désir et l’amour, peut-être.

O. M.

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