3 novembre > Essais Etats-Unis > James Salter

Ecrire, un beau souci

James Salter - Photo Patrice Normand/ L’Olivier

Ecrire, un beau souci

Publication de textes inédits, conférences et entretien de James Salter, le dernier géant des lettres américaines.

Par Olivier Mony
avec Créé le 28.10.2016 à 01h33

James Salter aura passé sa vie d’écrivain à préparer sa mort, à mettre ses affaires littéraires en ordre. De telle sorte que, lorsque celle-ci survint, le 19 juin 2015, nul ne pourrait être pris au dépourvu. C’est la première réflexion que l’on se fera en lisant le Salter par Salter que publie L’Olivier. Si cet ouvrage est destiné aux familiers de l’œuvre, à ceux qui savent combien l’auteur d’Un sport et un passe-temps a su s’imposer comme le dernier géant "classique" des lettres américaines, il serait malvenu d’y voir des "fonds de tiroir". D’abord, parce qu’il ne saurait y en avoir chez cet orfèvre du style, ensuite parce qu’il s’agit plutôt d’un dernier discours de la méthode avant liquidation.

Ce Salter par Salter se compose d’un long entretien donné à la Paris Review et des trois dernières conférences de l’auteur, sur l’art du roman, données en 2014 à l’université de Virginie. L’écriture, le style y sont montrés comme le constant souci de Salter. Il chemine auprès de ses maîtres, Nabokov, Colette ou Isaac Babel bien plus que de ses coreligionnaires américains. La France y est encore décrite comme un pays de cocagne pour les écrivains. "Tout ce qui n’est pas écrit disparaît", nous dit Salter. Olivier Mony

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