En Iran, la censure pourrait être illusoirement allégée

Ali Janati, ministre iranien de la Culture et de la guidance islamique

En Iran, la censure pourrait être illusoirement allégée

La demande d'autorisation de publication d'un livre ne serait pas obligatoire, mais celle de la distribution le resterait, à la déception des éditeurs.

avec sp Créé le 15.04.2015 à 19h12

Le ministre iranien de la Culture et de la guidance islamique, Ali Janati, a proposé de retirer l'obligation de demander une autorisation avant d'imprimer un livre, selon le blog Le Monde «Nouvelles d'Iran». Le bureau du livre du ministère de la Culture pourrait cependant refuser la distribution d'un ouvrage.

Cette mesure ne satisfait pas les éditeurs, à qui reviendrait la tâche de censurer les livres avant publication, sachant que les critères de non-édition sont principalement des messages «anti-islamiques», «contre-révolutionnaires» ou «subversifs».

Une perte pour les éditeurs
Si les livres ne sont pas autorisés à la distribution après avoir été publiés, la perte serait très importante, selon le chef du syndicat des éditeurs et des libraires, Mahmoud Amouzegar. Les éditeurs demandent donc au ministre de lever la censure.

Selon Shahla Lahidji, la propriétaire de l'ancienne maison d'édition Roshangaran, le système judiciaire constitue la seule instance qui doit être en mesure de demander des comptes.

Cette proposition d'allègement de la censure est due à l'arrivée du nouveau ministre, Ali Janati, suite à l'élection du nouveau président de la République, Hassan Rohani, début août, qui a suscité des espoirs chez les acteurs de la culture en Iran.
15.04 2015

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