Faut-il supprimer les 5%?

Faut-il supprimer les 5%?

Le débat est vif entre les libraires qui plaident pour la suppression de la possibilité de rabais de 5% prévue par la loi Lang et ceux qui s'y opposent. Livres Hebdo publie les arguments développés par Xavier Moni (pour) et Josette Vial (contre).

Par Catherine Andreucci
avec ca Créé le 15.10.2013 à 02h38 ,
Mis à jour le 09.04.2014 à 10h45

Alors que l'idée de supprimer la possibilité de rabais de 5%, prévue par la loi Lang, fait son chemin tout en suscitant des débats parmi les libraires, Livres Hebdo, dans son numéro du 11 janvier 2013, confronte les arguments des partisans et des opposants à cette mesure.

Défavorable à cette revendication, Josette Vial, directrice de la librairie Compagnie à Paris, rappelle «l'attachement» des clients à la remise de 5% par le biais de la carte de fidélité. «La librairie ne peut échapper par ce biais aux règles de fidélisation qui existent dans tous les commerces, même si elle propose d'autres actions», souligne Josette Vial, qui ajoute: «Amazon et les grands sites en ligne seront les vainqueurs d'une suppression éventuelle, d'abord en gagnant 5% de marge supplémentaire et surtout parce que, plus que jamais, la commodité ira à l'achat sans déplacement, donc sans perte de temps». 

Défenseur de la suppression des 5%, Xavier Moni, co-directeur de Comme un roman à Paris, fait valoir que «cette mesure donnerait à tous les libraires ces deux points de marge nécessaires que la négociation commerciale avec la plupart des diffuseurs n'a malheureusement pas permis d'obtenir malgré un assez large consensus autour du diagnostic.» Pour lui, un prix unique sans possibilité de rabais serait aussi «l'occasion de repenser profondément la question de la fidélisation de nos clients, fidélisation qui ne se résume évidemment pas à l'octroi d'une remise de quelques euros

____________
Lire les tribunes dans Livres Hebdo 936, du 11 janvier 2011, p.13.

Les dernières
actualités