Sous les huées, Silvio Berlusconi a démissionné samedi 12 novembre, après dix-sept ans passés à la tête du gouvernement italien, cédant la place à l'ancien commissaire européen Mario Monti. Les derniers ouvrages parus sur le "Cavaliere" attestent ce désamour et montre la dégradation de la situation politique en Italie. En attendant le prochain essai de Roberto Saviano qui, cinq ans après Gomorra, reviendra le 23 février chez Laffont avec Le combat continu, nouvelle analyse de la Mafia et de la corruption en Italie, huit livres permettent de comprendre ce pays. Paru en avril, Atlas de l'Italie contemporaine : en quête d'unité d'Aurélien Delpirou et Stéphane Mourlane (Autrement) aborde les problématiques de l'Italie contemporaine, notamment le poids de la criminalité organisée et la légitimité fragile de l'Etat. Au même moment, L'Aube a édité en poche Sarkoberlusconisme : la crise finale ? où Pierre Musso compare les relations entre la télévision et la politique en France et dans l'Italie de Berlusconi. Pérette-Cécile Buffaria a traduit l'essai d'Antonio Gibelli, Berlusconi ou La démocratie autoritaire, un document qui retrace son accession au pouvoir et s'interroge sur les limites de ses pratiques politiques (le 11 mars chez Belin). C'est à partir de l'analyse du phénomène Berlusconi en Italie que Raffaele Simone s'interroge sur la crise profonde que connaissent tous les partis politiques de gauche européens dans Le monstre doux : l'Occident vire-t-il à droite ? (Gallimard, 2010). Parmi les livres de référence, rappelons Berlusconi, le corps du chef de Marco Belpoliti, paru le 15 octobre 2010 (Nouvelles éditions Lignes), Refaire l'Italie : l'expérience de la gauche libérale sous la direction de Piero Caracciolo (Rue d'Ulm, 2009) ainsi que Italie, les années Cavaliere : de Berlusconi à Berlusconi d'Eric Jozsef (éditions du Cygne, 2008), le correspondant de Libération et du Temps en Italie. Enfin, plus léger, Le Cherche Midi raille les Berlusconneries : les joies du camping et du bronzage (2009).