Gros succès pour le premier Marché des droits audiovisuels

Heidi Warneke (Grasset) © Olivier Dion

Gros succès pour le premier Marché des droits audiovisuels

60 éditeurs et plus de 100 producteurs ont enchaîné les rendez-vous mercredi 18 mars au Salon du livre.

Par Vincy Thomas,
avec vt Créé le 15.04.2015 à 19h12

Mercredi 18 mars, de 10 heures à 16 h 30, le premier Marché des droits audiovisuels, organisé par la Société civile des éditeurs de langue française (Scelf), s'est tenu au Salon du livre de Paris. D'emblée, le salon Espace 2000 s'est mis à ressembler à une ruche à l'ambiance surchauffée (au propre comme au figuré).

La Scelf avait organisé un système d'agenda ouvert permettant aux éditeurs de connaître leurs interlocuteurs à l'avance et de ne pas avoir deux rendez-vous au même moment. Toutes les trente minutes, les éditeurs découvraient une nouvelle maison de production.

Ainsi, TF1, Gaumont, UGC YM, SND (groupe M6), MK2, StudioCanal étaient présents, ainsi que de nombreuses structures indépendantes comme Bikini Films ou Yalla Films.

L'intérêt était évidemment de rencontrer ceux que l'on ne connaît pas. Les éditeurs les plus importants ont plutôt privilégié des rendez-vous avec des petites sociétés de production et, inversement, les producteurs majeurs sont partis à la rencontre de petits éditeurs.

Les éditions POL ont ainsi aligné quinze rendez-vous, quand l'emploi du temps n'en permettait que treize. Actes Sud ou Grasset se sont même dédoublés pour faire face à la vingtaine de "réservations". Parfois, un contact s'établissait, de manière informelle, entre deux rencontres.

A la fin de la journée, producteurs comme éditeurs étaient très satisfaits de cette initiative. "Nous sommes déjà sur place, au Salon du livre. Les producteurs sont essentiellement basés à Paris. C'est un gain de temps pour tout le monde", nous confie Elisabeth Beyer (Actes Sud).

Une réponse aux attentes des éditeurs.

Pour Heidi Warneke (Grasset), ce rendez-vous répond parfaitement aux attentes des éditeurs. Pour compléter le catalogue distribué par la Scelf, qui limitait les éditeurs à quatre livres, elle a édité un fascicule spécifique. "Ici le contact est direct", nous explique-t-elle. "La taille est humaine, c'est le bon format, et comme nous sommes concentrés, sur un temps défini à l'avance, nous sommes efficaces. Les producteurs sont aussi très précis dans leurs demandes."

Paul Otchakovsky-Laurens, président de la Scelf, ravi de ce succès, confirme ainsi la professionnalisation des rapports entre cinéma et littérature : "Cela établit de bonnes habitudes de travail, sans strass, ni paillettes."

Rendez-vous est pris pour l'année prochaine. Mais compte tenu de l'ampleur des demandes d'accréditations, la Scelf prévoit déjà d'étaler l'événement sur deux ou trois jours. Pascale Kramer, en charge de la manifestation, songe aussi à inviter des producteurs étrangers.

15.04 2015

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