"Depuis le temps que je scrute la vie politique, elle ne m’a jamais inspiré, à la fin, que cette pensée : Place à autre chose !",

déclare Jacques Julliard dans sa conclusion à L‘esprit du peuple ("Bouquins" Robert Laffont,19 octobre) qui réunit ses articles et les extraits de ses principaux essais. Il revient sur son parcours intellectuel, sur son approche du monde ouvrier, sur ses lectures de Pascal, Péguy, Bernanos, Simone Weil, et s’interroge sur une gauche qui a perdu sa spécificité. Elle est pour lui désormais tiraillée entre "un gaucho-populisme qui fait bon marché du progrès scientifique et une social-technocratie qui a cessé de faire de la justice sociale sa priorité".