Kobo veut devenir la référence des terminaux de lecture

Kobo veut devenir la référence des terminaux de lecture

Avec le nouveau Kobo Aura mise en vente cette semaine, le libraire dispose de quatre terminaux dédiés à la lecture, en plus de ses tablettes. Livres Hebdo a essayé cette nouvelle liseuse.

Par Hervé Hugueny
avec hh Créé le 15.04.2015 à 19h12

D'une conception qui la rapproche d'une tablette, avec un écran tactile uni jusqu'aux bords, la liseuse Kobo Aura mise en vente ce lundi 16 septembre en France à la Fnac marque l'amélioration du design de ces terminaux dédiés à la lecture.

Vendue 149 euros, elle s'insère dans une gamme de quatre appareils, du basique Kobo Touch (99 euros, écran tactile 150 x 114 x 8,1 mm), en passant par le Kobo Glo (129 euros, mêmes caractéristiques, avec écran éclairé), jusqu'au Kobo HD (écran éclairé plus grand: 175,7 x 128,3 x 11,7 mm, 240 gr, haute résolution, processeur plus puissant, 169 euros). En revanche la Mini ne sera pas renouvelée à l'épuisement des stocks.

L'Aura sera livré à partir du 20 septembre. L'écran est très légèrement plus grisé que celui du HD, mais la lisibilité reste excellente, sauf pour les couvertures en vignettes. Une fois activé, l'éclairage se règle d'un glissement des doigts, mais produit toutefois une bande lumineuse à sa source en haut.

L'Aura au banc d'essai

Sans atteindre la réactivité des smartphones ou des tablettes, l'écran est bien plus sensible que celui des précédents readers, et un simple effleurement suffit pour tourner les pages. Le passage noir qui s'intercalait encore toutes les 6 pages tournées sur le HD, a cette fois disparu.

La dimension est parfaitement adaptée à une poche de veste, qui n'est pas plombée par le poids (174 gr). Une douzaine de police sont disponibles, ajustables à volonté, de même que l'interlignage et la marge. Il est possible d'annoter les pages (mais le crayon/papier reste plus pratique), et de rechercher des définitions de mots (dans le Larousse), ainsi que des traductions.
Comme tous les appareils de la gamme, il est doté d'une connection wifi, qui permet un achat direct dans la librairie numérique (95 000 titres en français au format epub, 3,5 millions au total).

Faute de fonction avancée, la recherche peut être fastidieuse et produire de nombreux résultats inutiles.

L'application Pocket est pré-installée. Très pratique, elle permet de lire tous ces articles découverts et survolés sur Internet, mais qu'on a pas le temps de terminer sur son ordinateur. L'extension Pocket installée sur le navigateur du PC permet de les sauvegarder facilement au lieu de les imprimer. Ils sont synchrnisés et lisibles ensuite sur tous les appareils sur lesquels l'application est installée. Amazon avait développé cette fonction très rapidement sur le Kindle.

La dernière version du Kobo dispose aussi d'une extension «au delà du livre» : elle offre la possibilité de trouver d'autres titres en rapport avec celui qui est en lecture, des définitions de mots surlignés, des biographies, des liens vers Internet. Les enrichissements nécessaires sont disponibles pour le moment surtout pour les livres en anglais.

Principal concurrent d'Amazon dans son ambition de couverture mondiale du marché, le libraire canadien ne dispose pas de diversité de contenus hors du livre, et encore moins des produits de l'hypermarché en ligne. Il se focalise donc sur sa spécificité, d'où cette gamme de liseuses étendue jusqu'à ce modèle «HD» plus chère que les tablettes tactiles premier prix.

Partenariat prolongé avec la Fnac

«Il existe une réelle demande de la part des grands lecteurs, et son succès nous a surpris. La Fnac s'est trouvée plusieurs fois en rupture de stock» indique Jean-Marc Dupuis, directeur général de Kobo pour l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique. Le libraire vise la même clientèle pour sa gamme de quatre tablettes tactiles (Android). Le marché est dix fois plus important en France, mais la concurrence est aussi plus intense que dans les liseuses. Le libraire se doit d'être présent mais n'a pas d'atout particulier à faire valoir, sinon cette attention aux grands lecteurs, avec notamment une ouverture de l'écran d'accueil sur la bibliothèque.

Kobo est aussi à la recherche d'autres distributeurs, et partenaires. L'accord avec la Fnac est prolongé, mais il ne sera plus exclusif à partir d'octobre. Ses nouveaux terminaux ne proposeront plus systématiquement une option de connexion au compte Fnac, sauf ceux qui seront achetés dans le réseau.

Un premier accord est en négociation avec le Furet du Nord, et le groupe souhaite en conclure d'autres. «Le partage des revenus sur les ventes se négociera en fonction de leur volume potentiel», mentionne Jean-Marc Dupuis.
15.04 2015

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