Par
Michel Puche Manosque, Créé le
28.09.2013
à 13h24, Mis à jour le 30.09.2013 à 10h40
Présence scénique, précision de la diction, clarté de la voix : Véronique Ovaldé, lors de la lecture de son dernier roman aux Correspondances de Manosque, a montré vendredi son talent dans le registre, trés prisé ici, de la performance littéraire.
Véronique Ovaldé à Manosque- Photo MICHEL PUCHE
Pour télécharger ce document, vous devez d'abord acheter l'article correspondant.
Avant de monter sur scène pour son spectacle, créé au festival Tandem de Nevers en février et repris récemment à la Maison de la poésie à Paris, Véronique Ovaldé confiait à Livres Hebdo : "L'écriture est un moment d'intense solitude. Quand le livre est fini, j'ai l'immense plaisir de pouvoir le lire en public, d'en faire un montage, pour concocter un objet différent du roman. Et j'ai la joie de pouvoir convier des musiciens que j'aime, comme Philippe Pigeard pour mes deux derniers romans ou Bertrand Soulier pour La Grâce des Brigands qui a composé la partition musicale de notre "lecture avec piano". Ce n'est pas rien de travailler à plusieurs après ces mois d'isolement, de répéter, d'aller à deux sur scène, de partager cette émotion et ce plaisir."
Fidèle de ce rendez-vous "chaleureux et joyeux", Véronique Ovaldé y retrouve "l'excitation et l'émulation d'un lieu où personne n'est en compétition avec personne, où les auteurs se croisent, et se lient ou se délient sans aucune obligation... C'est un mélange d'audace et de plaisir. Et puis surtout il y a un public extraordinaire à Manosque, un public fidèle, engagé, impliqué, ardent."
Pour la seule journée de vendredi, ce public a notamment pu écouter René Frégni, qui vit à Manosque, évoquer Marseille, l'écriture et la boxe, présents dans Sous la ville rouge. Il a aussi suivi avec attention Olivier Poivre d'Arvor, évoquant la stérilité masculine, thème de Le jour où j'ai rencontré ma fille. En soirée, sur la grande scène du théâtre Jean-le-Bleu, Jacques Gamblin a lu la correspondance de Charles Bukowski. Quelle classe pour incarner ce "vieux dégeulasse"...
Thierry Ardisson s’est éteint à l’âge de 76 ans. Homme de télévision, l’animateur et producteur était aussi l’auteur de nombreux ouvrages dont le dernier, L’homme en noir, a paru en mai chez Plon.
Rentrée littéraire
Le primo-romancier François Gagey imagine le parcours final d'un trio d'amis parti en randonnée se retrouvant confronté à un accident nucléaire.
Parution 20 août