Étude

Alors que les deux structures se regrouperont fin 2017 suite à la création de l’Occitanie, le Centre régional des lettres (CRL) Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon livre et lecture (LR2L) ont uni leurs forces pour établir les premiers chiffres clés de la chaîne du livre dans la nouvelle région fusionnée. Présentée publiquement le 21 février, l’étude balaie l’ensemble des métiers de la filière et recense, pour l’année 2016, 3 759 opérateurs qui ont généré 11 400 emplois et 137 millions d’euros de chiffre d’affaires (CA). Parmi eux, 257 librairies indépendantes réparties sur les 13 départements du territoire.

Pour réaliser l’enquête, les deux structures en ont interrogé 106, estimées "représentatives", qui sont à 92 % informatisées, qui sont à l’origine de 452 emplois équivalents temps plein et ont dégagé un CA annuel de 81,6 millions d’euros, soit 59,6 % du CA total. Leur rentabilité s’échelonne de 1,6 % pour les plus grosses structures, à 2,54 % pour les plus petites, une performance supérieure à celle établie par l’institut Xerfi en 2013.

Ce document très synthétique se double de la publication d’une étude plus exhaustive sur la librairie dans l’ex-région Midi-Pyrénées. Menée entre 2015 et 2016, l’enquête passe au crible 70 établissements sur les 164 librairies indépendantes et maisons de la presse dénombrées sur le territoire, et laisse apparaître "un paysage riche et varié, mais qui, comme dans toutes les autres régions, reste fragile", souligne Yanik Vacher, chargée de l’économie du livre au CRL Midi-Pyrénées. Concentré autour de Toulouse et marqué par une forte présence de petites librairies spécialisées ou installées en territoire rural, le réseau affiche les mêmes vulnérabilités qu’ailleurs. Malgré une rentabilité moyenne "correcte" de 2,5 %, une dynamique commerciale réelle et une politique d’achat maîtrisée, les difficultés de trésorerie restent prégnantes, notamment pour les librairies réalisant moins de 1 million d’euros de CA. La communication, et plus particulièrement la présence sur Internet, constitue un autre axe d’amélioration prioritaire. Des faiblesses qui n’empêchent toutefois pas "les libraires de tester de nouvelles formules, faisant ainsi preuve d’une incroyable capacité à réinventer leurs modèles économiques", salue Yanik Vacher. Cécile Charonnat

17.02 2017

Les dernières
actualités