Francophonie

Le Parlement des écrivaines francophones signe son acte de naissance

Jean Puyo-Mairie d'Orélans

Le Parlement des écrivaines francophones signe son acte de naissance

A l’issue de trois jours de rassemblement à Orléans (Loiret), 66 écrivaines ont restitué, vendredi 28 septembre, une parole collective riche de propositions où s’entremêlent littérature et politique.

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Par Léopoldine Leblanc, Orléans
Créé le 01.10.2018 à 14h30

Soixante-six écrivaines issues de vingt-sept pays différents ont pris place dans l’hémicycle du conseil municipal d’Orléans (Loiret), vendredi 28 septembre, pour la clôture de la première session du Parlement des écrivaines francophones.
 
Réunies depuis le mercredi 26 septembre, les participantes ont restitué leurs propositions à la suite d’un travail en commissions thématiques, abordant la question du corps des femmes, leur place en temps de guerre, les phénomènes de migrations ainsi que les enjeux d’éducation et de protection de l’environnement. Il en ressort un manifeste équivalent à l’acte de naissance du Parlement dans lequel les auteures affirment leur ambition de "créer un réseau d’écrivaines" afin de "parler ensemble, d’une seule voix et dans la même langue". La totalité du manifeste, qui reprend les enjeux soulevés par les commissions, a été publié sur le site du Monde à l’issue de la clôture.
 
"S’approprier l’utopie"

Les participantes comptent affirmer leur engagement "avec des actions qui passent par le travail d’écrivaine", précise l’auteure martiniquaise Marie-José Alie. Parmi les propositions figurent, entre autres, la parution d’une anthologie de leurs travaux ou encore celle d’un recueil de textes sur leur rapport à l’environnement.
 
"En tant qu’écrivaines, nous sommes toutes attachées à l’idée que ce Parlement crée un collectif pour renforcer notre légitimité et être force d’influence", soutient la Camerounaise Elizabeth Tchoungui, en écho à la proposition de l’écrivaine tunisienne Fawzia Zouari de la publication d'un texte commun "à chaque fois que l’actualité l’exige". Un futur site Internet devrait regrouper les prises de parole du Parlement dont chaque écrivaine se portera "ambassadrice" dans son pays.
 
Du "marrainage" des jeunes auteures à la création d’un lieu d’accueil pour les écrivaines en difficulté dans leur pays, les propositions des participantes ont initié un mouvement fédérateur qui ne demande plus qu’à s’inscrire dans le réel. "A un moment donné, il faut s'approprier l'utopie", juge l'écrivaine malgache Michèle Rakotoson. 

La Ville d’Orléans a déjà confirmé l’accueil d’une nouvelle session en 2019, en parallèle à une délégation qui pourrait se tenir à Rabat, au Maroc, puis à Tunis, en Tunisie, dès 2020 dans le cadre du 19e Sommet de la Francophonie.

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