Economie & gestion

L'économie et la gestion sauvés par le fonds

Billets de banque - Eco, gestion - Photo Olivier Dion

L'économie et la gestion sauvés par le fonds

Si les éditeurs d'économie et de gestion ont subi comme les autres le coup d'arrêt consécutif au Covid-19, ils s'attendent à moins en souffrir grâce à l'importance de leurs ventes d'ouvrages du fonds.

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Par Charles Knappek
Créé le 19.06.2020 à 14h48

Plus qu'une embellie passagère, le regain de forme amorcé depuis fin 2018 dans le secteur de l'économie et de la gestion s'est avéré durable. D'après nos données Livres Hebdo/Xerfi I+C, les ventes au détail se sont redressées, à + 1 % en 2019 (voir p. 22). Crise sanitaire oblige, il sera néanmoins difficile d'imaginer une nouvelle année de croissance. Outre le manque à gagner causé par la fermeture des librairies et l'impossibilité temporaire de commander sur Amazon - de loin le premier vendeur en ligne -, les éditeurs ont dû décaler de plusieurs semaines la publication d'ouvrages initialement prévus pour le printemps. Eyrolles, dont certains titres sont repoussés jusque début 2021 pour «  ne pas embouteiller » les rayons, devrait voir sa production « baisser de 10 % en 2020 », selon Florian Migairou, responsable éditorial. Chez Pearson, au moins cinq titres destinés aux professionnels sont repoussés à l'automne même si, mi-avril, l'éditeur espérait toujours pouvoir publier au début de l'été plusieurs titres importants à destination des professionnels, dont La collaboration visuelle, consacré à l'utilisation des outils graphiques et visuels en réunion.

Emilie Lerebours, Vuibert- Photo OLIVIER DION

La Découverte, qui devait faire paraître début avril le nouvel essai de Branko Milanovic, Le capitalisme sans rival, le commercialisera finalement à la rentrée « car l'auteur doit pouvoir être présent », explique Pascal Combemale, son éditeur. De Boeck repousse également à septembre plusieurs essais dont Fashionopolis - Le vrai prix de la mode et ce qui peut la sauver, de Dana Thomas, qui dénonce les ravages sociaux et environnementaux de la fast fashion.

Laurent du Mesnil, Maxima- Photo OLIVIER DION

Chez Alisio, marque business de Leduc.s, les parutions du printemps baissent d'environ 50 %. Plusieurs projets éditoriaux attendront l'automne pour voir le jour, notamment la première bande dessinée de la maison, Décider, c'est pas sorcier, de Dan Ariely, qui rend accessible l'économie comportementale. « Au final en 2020 nous devrions publier 10 à 12 % de titres en moins, précise Barbara Astruc, responsable éditorial chez Leduc.s. Les titres concernés n'ont pas été annulés mais simplement repoussés en 2021 pour ne pas encombrer les librairies au moment de la reprise. »

Double cible

La crise a aussi perturbé plusieurs démarrages de collections : Dunod est contraint de différer le lancement de deux nouvelles séries dérivées de sa collection « Management Sup ». Intitulées « Les fondamentaux business » et « Cas d'entreprise », elles devaient toutes deux être inaugurées en avril et paraîtront finalement à la fin de l'été. Elles adoptent un positionnement double-cible qui faisait défaut à « Management Sup ». « Il existe une forte porosité entre les milieux universitaire et professionnel, décrypte Delphine Levêque, nouvelle directrice éditoriale entreprise et économie en remplacement d'Odile Marion, partie à la retraite. Les étudiants cherchent à acquérir de l'expérience via leurs stages, et dans le même temps les professionnels ont besoin de se former. » Partant de ce constat, « Les fondamentaux business » restitue tous les grands principes et outils essentiels aux étudiants et aux actifs : les quatre premiers titres sont de nouvelles éditions de livres issus de « Management Sup ». En 2021, la collection s'étoffera de nouvelles reprises du fonds, mais aussi de plusieurs nouveautés. Sur le même modèle, « Cas d'entreprise » reprend également des titres existants de « Management Sup », mais avec un positionnement professionnel plus affirmé. « L'intérêt de cette collection est qu'elle propose des cas réels d'entreprise », souligne Delphine Levêque.

Vuibert a aussi décalé de quelques semaines les quatre premiers titres de sa nouvelle collection d'efficacité professionnelle « My happy Job » initialement programmée pour mars (voir p. 42). Sur le marché universitaire, l'éditeur a été contraint de repousser à août le lancement de la collection « Les spécialités du sup », positionnée entre « Les essentiels du Sup » et ses gros manuels de référence. La série remplace « Référence Management » et « Vuibert Entreprise ». « Avec Les spécialités du sup, nous couvrons des thématiques qui sont des matières de spécialité, plutôt de fin de licence et de master » , explique Emilie Lerebours. Les quatre premiers titres sont consacrés au marketing BtoB, à la logistique, au management de projet et à l'hôtellerie et la restauration de luxe.

Plus d'epub

Chez Alisio, la collection « Travailler autrement », dédiée aux managers qui veulent changer le monde du travail et de l'entreprise à travers des approches « plus humaines, plus responsables et plus durables », verra, elle, le jour en octobre avec deux nouveautés : Travailler autrement avec l'hypersensibilité et Travailler autrement avec la Process Communication. Deux autres titres sont prévus pour 2021. « Avec la crise, le monde de demain sera différent, assure Barbara Astruc, responsable éditoriale chez Leduc.s. Cette collection vise à former des managers et des managés qui veulent construire un autre monde du travail ». Sur une thématique voisine, la série autour du feel good au boulot de De Boeck est reportée à la rentrée de septembre, « voire à 2021 », selon Dominique de Raedt, responsable éditoriale en économie-gestion.

Sans surprise, les titres parus juste avant le début du confinement sont ceux qui souffrent le plus. Chez Diateino, la collection « Libre de » inaugurée en février avec deux titres s'enrichira en juin d'un troisième consacré aux digital nomads. « Avec le confinement le démarrage de la collection a été compliqué, concède Louise Baudrillart, éditrice chez Diateino, mais nous sommes contents de l'accueil de nos titres et confiants pour l'avenir.»

Dans ce contexte et pour limiter les effets de deux mois de fermeture des librairies, les éditeurs se sont parfois tournés vers le numérique. Eyrolles propose plusieurs de ses livres au format epub en attendant la commercialisation de la version papier. Pour coller à l'actualité, l'éditeur a notamment avancé à mai la version numérique de Partout où je passe, les mêmes erreurs, consacré à la gestion de crise en entreprise et dont la version papier est prévue pour septembre. Pearson, qui a repoussé la version papier de Gestion des risques opérationnels, majoritairement destiné à un public étudiant et initialement programmé pour la fin mars, a maintenu la parution numérique à la date prévue. « L'auteure est très active pour la promotion, elle organise des web-conférences », se félicite Philibert Adamon, éditeur business et management. Vuibert propose de même les epubs des titres de sa nouvelle collection « My Happy Job ».

L'assèchement de la librairie a d'ailleurs profité aux plateformes numériques. Sur Cairn, les titres de La Découverte ont vu leur consultation augmenter de 29 %, en particulier ceux de la collection « Repères ». « Le déclin du papier, qui paraissait déjà inéluctable, se trouve heureusement compensé par Cairn, observe Pascal Combemale, responsable éditorial de Repères. Cela contribue à la pérennité et à la survie de la collection. Au-delà du CA, c'est la marge opérationnelle qui compte car les coûts ne sont pas les mêmes. Les titres papier ont déjà été amortis, Cairn apporte donc un vrai plus. »

En parallèle, certains titres prévus de longue date par les éditeurs entrent particulièrement en résonance avec le contexte né de la crise sanitaire. C'est le cas de Mettre en place et manager le télétravail, prévu pour septembre chez Eyrolles, qui en a rendu un extrait gratuit disponible dès mai. « Nous voulions aborder ce sujet depuis longtemps, indique Florian Migairou. Offrir cet extrait nous permet de répondre aux attentes sur les nouveaux usages du travail. » Autre hasard du calendrier, First a publié le 12 mars Le télétravail pour les Nuls.

Prendre du recul

S'il est encore tôt pour anticiper l'après-crise, les éditeurs sont nombreux à estimer qu'il faudra tenir compte des conséquences du confinement. « Nous ne sommes qu'au début de l'exploration de ce sujet, juge Marie-Anne Jost-Kotik, directrice éditoriale chez First. Mais il est certain que cette expérience va ouvrir de nouvelles perspectives quant à l'évolution des modes de vie professionnels. » « Le monde du travail va évoluer, tout comme le rapport que les gens entretiennent avec leur emploi », estime de son côté Louise Baudrillart, éditrice chez Diateino. Chez Maxima, Laurent du Mesnil note déjà recevoir beaucoup de propositions de sujets en lien avec le Covid-19. « Nous nous dirigeons vers une récession sur la base de critères non classiques, mais il est encore tôt pour publier des livres sur ce sujet, estime-t-il néanmoins. C'est compliqué d'aborder une crise dont on n'est pas sorti. Les livres seront meilleurs avec du recul. » L'éditeur reste fidèle à son orientation privilégiant les ouvrages délivrant des techniques pour réussir et des titres optimistes, à l'instar de L'optimisme opérationnel : vaincre l'adversité, de Jean-Luc Hudry, ou d'Imaginer le monde de demain, de Xavier Pavie.

D'autant qu'il n'y a pas, a priori, péril en la demeure. Le marché de l'éco-gestion étant d'abord un marché de fonds, les éditeurs dépendent moins des fluctuations que dans d'autres secteurs. Chez Dunod, les ventes de la collection « La boîte à outils » ont connu l'an dernier une « progression à deux chiffres » selon Delphine Levêque, et l'éditeur continue d'étoffer régulièrement son catalogue. Dunod a également capitalisé sur les bonnes ventes de la nouvelle édition du Strategor et de son dernier « Livre en or », le Negociator, paru en mars 2019. « Ces ouvrages de référence restent très forts même si cela peut sembler paradoxal quand on sait que les étudiants lisent de moins en moins, se réjouit Delphine Levêque. De plus, beaucoup de professionnels en reconversion ou désireux de revoir les fondamentaux les lisent aussi. » Les étudiants étrangers constituent une autre clientèle choisie pour les « Livres en or ». Dunod prévoit d'ailleurs de traduire en anglais le Negociator d'ici début 2021 et annonce pour cet été une nouvelle édition du Communicator. De la même manière, First a enregistré une hausse de 14 % des ventes de plusieurs de ses titres historiques « Les Nuls » suite à la refonte graphique opérée l'automne dernier et étendue progressivement à l'ensemble de la collection.

Les éditeurs continuent donc de regarder à long terme. Economica, dont les ventes directes via son site institutionnel « ont triplé » depuis le début du confinement selon son fondateur Jean Pavlevski, annonce trois nouveautés dans sa collection phare « Corpus Economie », dirigée par Hubert Kempf et publiera d'ici la fin de l'année deux essais de Pascal Blanqué. Maxima prépare d'importantes nouvelles éditions de plusieurs titres du fonds comme Le guide complet du trading ou Promoteurs, marchands de biens, opérations de rénovation. « Nous continuons aussi de publier des nouveautés appelées à s'installer dans la durée, par exemple Guide complet de la fiscalité immobilière qui paraîtra en septembre », précise Laurent du Mesnil. De Boeck poursuit l'élargissement du marché captif de ses ouvrages avec des publications plus grand public comme La finance en 40 schémas, qui inaugure une nouvelle série « En 40 schémas ». Dunod développe également les essais business, n'hésitant pas à varier les formats. Mais qui a tué Bob ? paru en mars, se présente ainsi comme « un roman pour tous ceux qui rêvent de tuer leur boss... et de survivre en entreprise ». Egalement dans le registre fictionnel, N'oublie jamais qu'avant de te relever tu dois être tombée, de Jessica Milo (Maxima) et L'odyssée des vivants, de Louise Browaeys (Diateino), parus en début d'année, témoignent de l'engouement pour un genre relativement nouveau où l'on retrouvera Alisio en fin d'année avec le livre de Jon Gordon et Damon West Le grain de café. « Dans la veine du best-seller d'Anthony Nevo, Il suffit d'une rencontre pour changer une vie, qui usait de façon assez inédite de la fiction dans le registre de l'efficacité professionnelle, cette fable initiatique montre comment ne pas subir notre environnement et les événements qui nous arrivent », explique Barbara Astruc, responsable éditoriale chez Leduc.s.

Enfin, chez First, le nouveau livre de Marie Kondo, La magie du rangement au travail, prévu pour le 17 septembre, sera quant à lui une nouvelle illustration de la porosité entre univers professionnel et personnel. « C'est une nouvelle proposition, pas une simple déclinaison de La magie du rangement, assure Marie-Anne Jost-Kotik. L'auteure s'intéresse aussi à l'aspect immatériel et à tout ce qui perturbe la créativité. » 

La production

Répartition en valeur mars 2019/février 2020En 2019 la production de nouveautés et de nouvelles éditions en gestion (1 240 titres, + 6,8 %) a continué de prendre le pas sur celle de nouveaux titres d'économie (823, - 7,4 %). Avec 2063 titres au total, la production totale du secteur reste stable (+ 0,6 %).- Photo LIVRES HEBDO/ELECTRE DATA SERVICE

Les ventes

A + 1 % en euros courants en 2019, un chiffre proche de l'évolution moyenne du marché du livre (+ 1,3 %), les ventes de livres d'économie et de gestion ont brutalement plongé au 1er trimestre 2020, de 14,5 %, du fait du confinement général et de la fermeture des librairies mi-mars.- Photo LIVRES HEBDO/XERFI I+C

Les principaux éditeurs

Emmené par Dunod (Hachette Livre), le marché du livre d'économie et de gestion reste diversifié. Avant la crise sanitaire, GFK l'évaluait à 33,1 millions d'euros (+ 4,3 %) pour 1,8 million de volumes vendus (+ 4,1 %) au prix moyen de 18,68 € (+ 0,2 %). 63,5 % de l'activité est réalisée en gestion, 36,5 % en économie. Le poche représente 14,2 % des ventes en volumes.- Photo LIVRES HEBDO/GFK

Jamais sans ma communauté

Florian Migairou, Eyrolles- Photo OLIVIER DION

Un nombre croissant d'ouvrages professionnels sont publiés en partenariat avec des acteurs du Web - webzines, youtubeurs - ou des personnalités de la télévision dotés d'un solide réseau.

 

Parce qu'ils peuvent mobiliser leur communauté autour d'un titre, l'inciter à se rendre en librairie et enclencher un bouche-à-oreille positif, les auteurs vedettes capables de générer des ventes sur leur nom propre sont une espèce de plus en plus recherchée. Meilleur succès en 2019 pour Eyrolles, Agir de Thami Kabbaj est emblématique de ces livres conçus autour d'une personnalité fédérant une importante base de « fans ». L'auteur compte 257 000 abonnés à sa chaîne Youtube. Il a publié plusieurs ouvrages de fonds chez Eyrolles, dont le long-seller L'art du trading. « Avec Agir, nous avons ciblé un public plus large, intéressé par la thématique de la liberté financière », décrypte Florian Migairou, responsable éditorial.

Louise Baudrillart - Diateno- Photo OLIVIER DION

Chaque éditeur dispose d'un pool d'auteurs « bankables » qu'il s'efforce d'étoffer. Sous la marque Alisio, Leduc.s a trouvé la perle rare en Olivier Roland, auteur du best-seller Tout le monde n'a pas eu la chance de rater ses études. La « star française de l'entrepreneuriat Web » publiera début septembre son journal de productivité, Agir & Réussir, qui donne les clés pour mettre en place des habitudes positives, à la croisée entre vie professionnelle et développement personnel. Alisio a aussi créé une collection « Olivier Roland présente », dont le premier titre, Profession entrepreneur libre, a paru en septembre 2019. Un deuxième signé Rémi Raher, fondateur des ReStart Awards est prévu d'ici la fin de l'année.

Youtubeurs et communautés

Eyrolles peut compter sur le youtubeur Stan Leloup, dont le dernier livre, Votre empire dans un sac-à-dos, a dépassé les 5 000 exemplaires entre le 30 janvier et le début du confinement. « La crise sanitaire nous a coupé dans notre élan, nous espérons bien que le livre repartira de plus belle après le retour à la normale », confie Florian Migairou. De même Vuibert s'appuie sur les 200 000 adeptes des moocs de Cécile Dejoux pour publier Ce sera l'IA ou/et moi, tandis que Diateino annonce pour septembre Et si on osait la bienveillance au travail ? de Christèle Albaret, chroniqueuse dans l'émission quotidienne Ça commence aujourd'hui, diffusée sur France 2. Illustré en quadrichromie, c'est le titre phare de l'année pour l'éditeur. « Nous avions prévu de le publier au printemps, mais compte tenu de l'enjeu et de la notoriété de l'auteure, nous avons préféré attendre un moment plus favorable », confie Louise Baudrillart, éditrice chez Diateino.

Si les auteurs pouvant se prévaloir d'une communauté sont appréciés, « ce n'est pas un critère absolu », tempère Delphine Levêque, directrice éditoriale entreprise et économie chez Dunod. L'éditeur n'en fait pas moins appel à Grégory Pouy, créateur du podcast « Vlan », dont l'essai Insoutenable paradis, initialement prévu pour avril, a été reprogrammé pour juin.

Au-delà des personnalités médiatiques, les éditeurs s'attachent aussi les communautés de médias ou d'agences. Vuibert lance la collection d'efficacité professionnelle « My Happy Job », consacrée à la qualité de vie au travail et initialement prévue le 24 mars, en partenariat avec le webzine éponyme. Organisés en dix séances d'autocoaching, les ouvrages de la série capitalisent sur l'audience du site My Happy Job et abordent les thématiques du zen, des soft skills ou encore du slow working. La maison a déjà publié en mai Welcome to the Jungle : 100 idées innovantes pour recruter des talents et les faire grandir. Le livre est cosigné par le fondateur de Welcome to the jungle, média en ligne spécialisé dans la mise en relation des recruteurs et des recrutés sous forme de vidéo. Sur une autre thématique, mais dans la même logique, Eyrolles publie Gafanomics en partenariat avec l'agence média Fabernovel, qui propose de « comprendre les supers pouvoirs des Gafa pour jouer à armes égales ».

Les 50 meilleures ventes en économie et gestion

Avec quinze essais sur ce sujet contre huit l'an dernier, notre classement GFK/Livres Hebdo des meilleures ventes de livres d'économie et de gestion sur la période de mars 2019 à février 2020 est marqué par le succès d'ouvrages questionnant les limites du modèle capitaliste ou s'intéressant aux enjeux environnementaux. 1er et 6e, les livres de Thomas Piketty, Capital et idéologie et Le capital au XXIe siècle (Seuil), dominent le genre devant le manifeste collectif où intervient l'économiste Changer l'Europe, c'est possible ! (Seuil, 9e) et des essais de Joseph Stiglitz ou Fabien Bouglé. En 46e position, Les limites de la croissance, plus connu sous le nom de rapport Meadows lors de sa parution en 1972, connaît une deuxième jeunesse chez Rue de l'échiquier. Les livres traitant de l'enrichissement personnel comme Père riche père pauvre (Un monde différent, 3e) constituent un autre segment fort du classement. Y figure notamment Vendre : les secrets de ma méthode, du célèbre «  loup de Wall Street », Jordan Belfort (Talent sport, 22e).

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