“L'appel d'offres, lancé afin que des élèves de 6^e expérimentent des manuels numériques dès cette rentrée dans l'académie de Strasbourg, s'est révélé infructueux”, a reconnu le ministère de l'Education nationale dans un communiqué mis en ligne sur son site le 8 septembre en fin de journée.

Pour souligner que cette déconvenue n'est pas de son fait, le ministère s'affiche '“en avance sur la technologie pour la réalisation du manuel numérique”, en notant que, “par rapport aux exigences de la pédagogie, la technologie aujourd'hui n'apporte, en effet, que des réponses partielles : actuellement, il est notamment impossible de disposer, avec l'encre numérique, de la couleur, indispensable pour des ouvrages scolaires”, explique son communiqué.

L'équipement d'écrans couleur était un souhait impératif formulé par les éditeurs scolaires et par les enseignants consultés pour la préparation de l'appel d'offres.

Or, aucun appareil ce ce type n'est actuellement disponible sur le marché en France comme dans le reste du monde. Les rares prototypes ne sont pas assez fiables pour être utilisables dans le cadre d'un test à grande échelle.

Xavier Darcos, ministre de l'Education nationale, avait lancé le projet l'an dernier pour alléger le poids des cartables en remplaçant les manuels papier par un terminal de lecture de nouvelle génération, équipé d'un écran à encre numérique

Pour le poursuivre, le ministère prépare “un accord de partenariat avec les éditeurs”, annonçant qu'une “une expérimentation de manuels numérisés accessibles via un espace numérique de travail verra le jour très prochainement”.

Les 22 et 23 octobre prochains à Strasbourg, il organisera également “un séminaire consacré aux manuels numériques, auquel sont conviés tous les acteurs concernés : enseignants, éditeurs, personnels d'encadrement, industriels, universitaires, représentants des parents d'élèves et des collectivités territoriales”.