Le groupe CPI, spécialisé dans l'impression de livres mono-couleur (littérature, documents, essais), pourrait être repris par ses banques créancières, a reconnu Pierre-François Catté, président du directoire, dans une communication aux salariés à la suite d'informations publiées dans la presse financière anglo-saxonne.
“Les discussions avancent de façon constructive entre le management, les actionnaires et les banques, mais rien n'est encore signé. Ces négociations, ouvertes depuis six mois, pourraient aboutir dans les prochaines semaines et ne perturbent en rien le fonctionnement du groupe”, assure Frédéric Mériot, directeur général opérationnel pour la France.
Les dix-sept banques, qui ont prêté au total 380 millions d'euros à CPI, pourraient prendre la totalité du capital du groupe, détenu actuellement par trois investisseurs financiers majoritaires (CVC, Cognetas et Chevrillon associés), et pour le solde par le management.
En échange, les banques abandonneraient 70% de leurs créances, et recapitaliseraient le groupe pour lui permettre de réinvestir, précise Frédéric Mériot, qui rappelle qu'un programme d'installation de nouveau matériel est déjà en cours, avec la mise en route d'une presse numérique HP de grande capacité chez Firmin-Didot.
Constitué par rachats successifs financés par de l'endettement, le groupe CPI a fait l'objet d'un nouvelle cession financée par emprunt, en 2005.
En 2006-2007, selon le dernier bilan publié, l'endettement total atteignait 657 millions d'euros.
Le chiffre d'affaires était de 440 millions d'euros, pour un résultat d'exploitation de 35 millions d'euros, mais une charge financière de 37,4 millions d'euros.
Le résultat net ressortait à -25,3 millions d'euros. Les comptes 2007-2008 ne sont pas communiqués.
CPI exploite six imprimeries en France, dont cinq disposent de presses Cameron, anciennes mais très adaptées à l'impression de livres “noirs” (sans illustrations).
Le groupe est aussi implanté en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas, en Allemagne et en République tchèque.