Livre Paris

Livre Paris : quel salon en mars ?

Livre Paris 2018. - Photo Olivier DionOlivier Dion

Livre Paris : quel salon en mars ?

Boudé par de nombreux gros éditeurs, dont l'essentiel des groupes Hachette et Madrigall, mais rejoint par de plus petits, Livre Paris mise sur sa programmation, saluée même par ses détracteurs, pour attirer le public à sa 40e édition, du 20 au 23 mars.

J’achète l’article 4.5 €

Par Pauline Leduc,
Créé le 14.02.2020 à 17h23

Habituellement programmée début février, la conférence de presse de présentation de Livre Paris n'aura finalement lieu que le 5 mars. Soit deux semaines avant l'ouverture de la 40e édition qui se tiendra à la porte de Versailles du 20 au 23 mars. Un retard imputable aux difficultés d'organisation avec le pays invité d'honneur, l'Inde, mais aussi aux incertitudes et complications nées de l'annonce du désistement de Madrigall (et alors même qu'Amazon ne sera pas non plus présent cette année). Son P-DG, Antoine Gallimard, a officialisé début janvier sa volonté de réduire drastiquement la présence du groupe en la limitant au format poche. « Nous serons présents à travers Folio, J'ai Lu (et Librio), les collections de poche de Gallimard Jeunesse (Folio Junior, Folio Cadet et Pôle Fiction) et de Flammarion (Champs, GF, Étonnants Classiques) », détaille Bruno Caillet, directeur de la diffusion de Madrigall. Il précise que le groupe participera aux réunions interprofessionnelles de la matinée du lundi 23 mars.

La source média référencée est manquante et doit être réintégrée.

La quasi-absence d'un des principaux groupes d'édition français, dirigé par l'éditeur qui présida le salon du livre entre 2010 et 2012, est un coup dur pour les organisateurs, le Syndicat national de l'édition associé à Reed expositions France. Le désistement de Madrigall entraîne celui de 13 maisons d'importance : Flammarion, Gallimard, -Gallimard jeunesse, Gallimard Loisirs, Mercure de France, La Table Ronde, P.O.L, Alternatives, Futuropolis, Les Grandes Personnes, Casterman, Hoëbeke et Verticales. Surtout, ces dernières rejoignent la liste conséquente des absents de plus ou moins longue date.

Il y a 10 ans déjà, un autre géant du secteur, Hachette Livre, avait entamé son retrait du salon, réduisant son stand à peau de chagrin autour du Livre de poche, tandis que ses filiales de littérature générale, Stock, Fayard, Lattès, Calmann Lévy et Grasset s'éclipsaient. Si certaines d'entre elles sont, depuis, revenues ponctuellement, elles ne seront pas présentes cette année, tout comme Hatier, Dunod, Armand Colin, Le Chêne, Kero ou Pika. Egalement absents : Michel Lafon (depuis 25 ans), Odile Jacob, L'Atelier, Prisma, le collectif Anne Carrière (La Belle Colère, Plein Jour, Aux Forges de Vulcain, La ville brûle, Éditions Emmanuelle Collas), La Découverte, Les Arènes, le groupe Delcourt-Soleil ou encore Minuit.

« Faire des choix »

En cause, selon les éditeurs, le coût financier de la manifestation qui mobilise, plusieurs jours durant, l'énergie de toutes les équipes des maisons pour un résultat jugé insatisfaisant. Le président du Syndicat national de l'édition (SNE) Vincent Montagne, reconnaît lui-même (voir p. 24), qu'« aucun éditeur ne va à Livre Paris pour faire du bénéfice ». Sur un marché du livre qui reste tendu, la participation à cette manifestation dont le prix au m2 est jugé « exorbitant » par nombre d'éditeurs, est soumise à certains arbitrages. Comme l'expliquait Antoine Gallimard dans les colonnes du Monde, devant la multiplication des salons attractifs en France comme à l'étranger, « il faut faire des choix ».

L'argument économique n'est cependant pas le seul invoqué par les exposants. « C'est secondaire par rapport à l'attractivité que doit avoir un salon du livre parisien ; or, le concept de livre, de littérature, d'écrivain, admirablement défendu et représenté dans les salons de province, a, me semble-t-il, disparu ces dernières années », juge Manuel Carcassonne, le P-DG de Stock.

Pointée du doigt depuis bien longtemps déjà, la « peopolisation » du salon, qui concentre l'attention des visiteurs sur les célébrités et les auteurs de best-sellers, rend difficile la visibilité des autres exposants. L'identité et les modalités de la manifestation, autrefois grande fête de l'édition, sont aussi au cœur de nombreuses critiques : manque de lisibilité, d'âme, de cohérence, perte de la représentativité éditoriale, débats récurrents autour de la localisation Porte de Versailles ou du prix d'entrée. « C'est un salon généraliste mais sans personnalité : si l'intérêt est de se retrouver entre professionnels, il y a la foire de Londres qui tombe juste avant tandis que les autres manifestations en régions -permettent de belles rencontres avec le grand public », estime Elsa Lafon, la directrice générale de Michel Lafon. La multiplication et l'importance des stands institutionnels et internationaux, tels ceux des Émirats Arabes Unis ou du Royaume d'Arabie Saoudite où, ironise une attachée de presse, « on ne voit pas beaucoup de livres », contribuent, pour beaucoup, à brouiller l'image de la manifestation.

100 nouveaux exposants

Pourtant, d'une année à l'autre, Livre Paris continue d'attirer plus de 160 000 visiteurs. Si le commissaire de la manifestation, Sébastien Fresneau, n'a pas donné suite à nos demandes d'interview, il a fourni à Livres Hebdo quelques informations. Selon ses estimations, et alors que « la commercialisation du salon n'est pas terminée à ce jour », la surface au sol totale occupée par le salon serait quasi identique à celle de l'édition 2019.

Livre Paris accueillera plus de 100 nouveaux exposants. Parmi eux, Kaze, Bamboo, Hachette Romans, l'Association des éditeurs de Corse, les éditions François Bourin ou encore, sur le stand Ile-de-France, La Fabrique. Cet éditeur indépendant, dont la dernière participation au salon remonte à 2007, a été séduit par la qualité de la programmation portée par Gauthier Morax. « Il nous a contactés parce qu'il souhaitait mettre en lumière plusieurs de nos auteurs tel Paul Rocher, qui a signé chez nous Gazer, mutiler, soumettre. Politique de l'arme non létale », explique son éditrice, Stella Magliani Belkacem, « agréablement surprise » par l'éditorialisation de la manifestation et la possibilité offerte de « réels débats ». Les efforts de programmation entrepris par les organisateurs de Livre Paris depuis l'opération de « réenchantement » lancée il y a 4 ans sont salués, même par les détracteurs de la manifestation. Cette année, le programme « Lire, penser, agir » se veut la chambre de résonance des questions qui agitent le monde. Il propose, sur le principe d'une « radio littéraire » de nombreux rendez-vous quotidiens croisant les points de vue d'écrivains, d'intellectuels, de militants.

Autre nouveauté, la volonté de Livre Paris de « mettre les éditeurs et leurs maisons au cœur même de la programmation » en les accueillant sur chacune des 7 scènes pour évoquer l'aventure de leur maison. Quinze éditeurs seront mis à l'honneur, parmi lesquels L'Observatoire, Bragelonne, L'école des loisirs, Au Diable Vauvert ou encore Hugo & Cie. Lancée en 2005, cette maison a décidé voilà deux ans de participer pour la première fois à la manifestation. « Nous avons constaté que l'évolution du public du salon était cohérente avec notre lectorat qui est jeune, très connecté, communautaire », avance Arthur de Saint Vincent, son P-DG. L'éditeur crée ses propres dispositifs d'animation en organisant notamment, à côté des séances de dédicaces, un dîner réunissant auteurs, éditeurs et lecteurs tirés au sort. Avec à la clé, des files d'attente de fans et des ventes avoisinant l'an passé les 40 000 euros. « Et pourtant, ce n'est pas une opération rentable ! », souligne l'éditeur qui ne sait pas encore s'il renouvellera sa présence l'an prochain.

« Vitrine indispensable »

Le rajeunissement du public profite aussi aux éditions Addictives, spécialisées dans la romance, ou à HarperCollins France et à sa marque Harlequin. De son côté, Eyrolles a fait son retour l'an passé après quatre ans d'absence, avec un stand resserré de 25 m2 (contre 80 m2 précédemment) uniquement dédié à sa ligne grand public Pop'littérature, plus en adéquation, selon son directeur marketing Miguel Tejedor, avec le profil des visiteurs de Livre Paris. « La nouvelle génération de lecteurs est plus sensible aux circuits alternatifs et c'est une bonne occasion de garnir notre carnet d'adresses », estime de son côté Elijaah Lebaron, qui fédère un collectif de 24 éditeurs autoédités se partageant un stand de 9 m2 depuis 3 ans.

« Livre Paris évolue certainement à l'image du marché du livre, avec le succès des best-sellers, de la bande dessinée, du Young Adult ou des littératures de genre et le blues des éditeurs de littérature traditionnels mais je pense qu'il peut aussi rester le lieu du très littéraire », détaille Guillaume Dervieux, directeur général de Libella, dont le stand sera tout de même réduit cette année de 90 à 75 m2. Il salue les efforts des organisateurs pour renforcer la présence des auteurs étrangers, dont plusieurs sont publiés en français dans les catalogues des maisons du groupe, et se réjouit de l'intérêt du public pour les titres de fonds du catalogue Libretto. « Je viens aussi au salon avec un sentiment d'appartenance au secteur, cela fait partie de la visibilité ». « J'y vais notamment pour voir les autres et être vue ; c'est un moment de retrouvailles autour de la littérature de création avec nos lecteurs, auteurs mais aussi avec la profession », confirme Sabine Wespieser qui se « pose tout de même des questions » devant l'absence d'éditeurs tels POL et Gallimard.

Actes Sud reste aussi fidèle au rendez-vous même si cette année l'éditeur réduit la voilure avec un stand de 305 m2 contre 350 en 2019 après la suppression de son espace jeunesse. « Pour donner plus de sens, nous avons décidé de théâtraliser notre espace en lui injectant sa propre programmation autour de thèmes qui nous sont chers comme l'écologie », détaille Laëtitia Ruault, directrice commerciale de la maison. « C'est encore la manifestation culturelle autour du livre qui -attire le plus de monde en France et c'est une vitrine indispensable de notre action », martèle Vincent Monadé, le président du Centre National du Livre (CNL), dont le stand de 300 m2 sera relooké.

De nombreux professionnels interrogés se rejoignent sur un constat : le départ de Madrigall témoigne d'une crise du salon. « Cela va certainement être l'occasion de remettre les choses à plat et de réfléchir tous ensemble », espère le P-DG d'Albin Michel, Gilles Haéri. Peut-être même avec Antoine Gallimard dont la décision concerne, pour l'heure, uniquement l'édition 2020. « Nous tirerons un bilan en interne à l'issue de cette manifestation avec nos éditeurs et les auteurs qui y auront participé, aussi bien sur l'aspect qualitatif que financier du stand, promet le directeur de la diffusion de Madrigall, Bruno Caillet. Nous regarderons aussi les résultats du salon dans sa globalité, en termes de fréquentation et d'impact commercial ainsi que l'avis de nos confrères éditeurs présents. » 

Vincent Montagne: « Aucun éditeur ne va à Livre Paris pour faire du bénéfice »

La source média référencée est manquante et doit être réintégrée.

Le président du Syndicat national de l'édition (SNE), Vincent Montagne, détaille les évolutions de Livre Paris après que plusieurs éditeurs majeurs ont annoncé leur absence à sa prochaine édition.

Livres Hebdo : Comment réagissez-vous à la défection du groupe Madrigall pour le prochain salon Livre Paris ?

Vincent Montagne : Antoine Gallimard m'a parlé très en amont de son intention de réduire sensiblement la présence de son groupe en se limitant au format poche. Il m'a demandé ce que j'en pensais. Je le sais très attaché à Livre Paris. En tant qu'ancien président du SNE, il a lui-même présidé le salon avant moi et a donc une idée très précise de ce qui s'y fait et de sa complexité. Une telle décision s'inscrit dans un ensemble d'arbitrages, notamment économique et humain. La multiplication des festivals et la dimension de plus en plus internationale de notre métier nous amènent à être un peu partout en même temps. Il faut donc comprendre sa décision dans la globalité d'une stratégie, alors que le salon vit en parallèle ses propres évolutions.

Quel type d'évolutions ?

V. M. : Il n'a jamais été aussi facile d'acquérir par internet n'importe quel livre de fonds des maisons d'édition historiques. Cette évolution a changé une partie de l'identité du salon, qui était historiquement une grande librairie de 6, puis de 5 et maintenant de 4 jours offrant la possibilité d'aller à la découverte des catalogues des éditeurs. Durant de nombreuses années, la tradition au Salon était que les grands lecteurs profitaient de cette manifestation pour mettre à jour leurs collections. Il est clair que nous réalisons maintenant moins de chiffre d'affaires, particulièrement en littérature, sur nos fonds. Le lectorat évolue et le public de Livre Paris aussi.

Le nombre grandissant de maisons absentes ne traduit-il pas un essoufflement de la formule, voire un désamour ?

V. M. : Ce qui s'essouffle pour l'instant, ce qui s'érode, c'est la rentabilité du secteur. Le chiffre d'affaires stable de la profession (+2% en 2019) camoufle une réelle dégradation économique. Et l'internationalisation accentue ce phénomène en défavorisant les auteurs français dont la rémunération unitaire baisse davantage. Quand vous avez une rentabilité qui s'érode, vous essayez logiquement de réduire les charges pour ne pas être en difficulté. Ce que vous appelez un désamour, est tout d'abord un arbitrage sur le plan économique. Certes, aucun éditeur ne va à Livre Paris en se disant qu'il va faire du bénéfice. C'est un investissement lourd et collectif des éditeurs. C'est leur salon, au service de la profession, de sa représentativité et de la filière livre en général. Beaucoup de professionnels reconnaissent l'utilité du Salon et réaffirment leur enthousiasme pour Livre Paris. Même si le nombre de m2 loués baisse, le nombre de participants est stable avec de nouveaux arrivants. On assiste à un rajeunissement du public. Ce qui rend compte de la progression des secteurs jeunesse et BD, quand, auparavant, la littérature adulte tenait le haut du pavé.

Rejoignez-vous donc Antoine Gallimard lorsqu'il explique, pour justifier son retrait, qu'au-delà de la concurrence avec d'autres salons, « Livre Paris est devenu un salon grand public à coloration jeunesse » ?

V. M. : Oui ! Je partage son analyse et je trouve que nous devons aussi être fiers de voir arriver en masse un lectorat rajeuni, qui parcourt les allées et vient acheter des BD et aussi des livres de 600 pages de New Romance par exemple. Cela fait partie de l'évolution de notre secteur. N'est-ce pas également une forme de littérature ? J'espère d'ailleurs que ce jeune public sera ainsi conquis pour découvrir la diversité éditoriale du Salon et les livres de poche de la maison Gallimard ! Il y a incontestablement une profonde évolution. Mais il nous faut admettre que cette dernière vient plus de la réalité des lecteurs et du marché que de l'organisation du salon.

Quelles réponses apportez-vous, en tant qu'organisateur de ce salon, à cette évolution ?

V. M. : Chaque année, nous renouvelons et améliorons l'éditorialisation de Livre Paris. Comme on peut le voir, les conférences et tables rondes font salle comble. Les allées du Salon sont noires de monde, particulièrement le week-end. Mais les professionnels sont anxieux, notamment lorsque la disparité de fréquentation des signatures d'auteur engendre un vrai spleen et que certains stands n'ont pas les fréquentations attendues. Nous allons continuer à travailler pour trouver des réponses adaptées. Nous ne sommes pas les seuls à nous poser des questions. Il ne vous a pas échappé qu'un certain nombre de salons en province font face à des difficultés.

 

Faire payer l'entrée ne freine-t-il pas l'achat ?

V. M. : Je ne le crois pas, ni en fréquentation, ni à l'achat. Chaque fois qu'on passe à la gratuité, à Bruxelles par exemple, cela augmente la fréquentation la première année, mais pas le volume unitaire d'achat. Et la seconde année, la fréquentation baisse à un niveau comparable. Il y a une obsession française de la gratuité. En Allemagne, la plupart des manifestations culturelles concernant le livre sont payantes et permettent de rémunérer les auteurs et ayants droit. Et n'oubliez pas qu'à Paris, l'entrée est gratuite pour les moins de 18 ans.

 

Foire, salon, festival littéraire : comment définiriez-vous Livre Paris aujourd'hui ?

V. M. : C'est une question difficile. Il s'agit du salon du livre en France qui rassemble le plus de visiteurs. Plus de 160 000 l'an dernier, en hausse sur 2017. Il y a donc une dimension populaire, généraliste et nationale. Et j'ajouterais politique et internationale. La défense de la langue française dans le monde est essentielle pour le rayonnement de nos auteurs et de notre culture. Durant 4 jours et grâce à plusieurs centaines de tables rondes et de conférence, le salon fait rayonner la littérature sous toutes ses formes. C'est l'une des raisons qui explique l'explosion depuis 15 ans du nombre de pays désireux de participer et d'être invités. Jean-Yves Le Drian estime que la culture n'est plus aujourd'hui du soft power, mais du hard power. Livre Paris est au cœur de la stratégie des industries culturelles et créatives.

La présence de nombreux invités internationaux, dont les stands ne cessent de grossir alors même que Livre Paris n'est pas une foire de droits, ne contribue-t-elle pas à brouiller l'image de la manifestation ?

V. M. : Comme je viens de le dire, il y a une dimension culturelle et politique forte dans cette manifestation. Et c'est très important pour les éditeurs. L'invitation de l'Italie en 2021 s'inscrit par exemple dans cette démarche. Nous avons pris cette décision avec le président des éditeurs italiens, inquiet de la désagrégation culturelle européenne et soucieux que son pays puisse resserrer les liens culturels avec la France. Une nouvelle loi votée la semaine dernière au Sénat italien vient précisément de limiter la remise sur le prix du livre à 5 %. La politique du livre en France est assez exemplaire à cet égard et souvent suivie. Je pense aussi à Shanghai, que nous avions invitée comme ville d'honneur en 2014. Son maire nous a demandé de l'aider à lancer un salon du livre jeunesse. Nous les avons accompagnés dans cette mise en place. Le salon jeunesse de Shanghai devient aujourd'hui très important. Il l'est donc aussi pour les éditeurs français qui peuvent céder et promouvoir leurs titres là-bas. (Peut-être plus difficilement en ce moment !)

 

Le contrat de Reed-Expositions pour l'organisation de Livre Paris arrive bientôt à échéance. Ce partenariat se poursuivra-t-il et dans quelles conditions ?

V. M.  : Le contrat avec Reed se termine après l'édition de mars 2021 de Livre Paris. Les conditions de notre partenariat ne changeront pas d'ici là. Le SNE est propriétaire de l'événement. Il appartiendra donc en temps voulu au Bureau du SNE de se prononcer sur ce qu'il attend de Livre Paris et de son évolution souhaitable. Ainsi que de la façon dont il envisage un partenariat avec un opérateur.

Certains éditeurs estiment que le coût qu'ils jugent élevé d'un stand à Livre Paris s'explique par le fait que la manifestation alimente une bonne part du budget du SNE. Quelle part de ce budget provient du salon ?

V. M. : C'est une part minoritaire. Le tarif exposant des adhérents du SNE à Livre Paris (entre 205 et 212 € le m2 selon la date de réservation) est déjà très bas comparé à d'autres événements. Les autres salons organisés à la Porte de Versailles sont plutôt entre 300 et 1 000 € le m2. La rentabilité indispensable du Salon, comme de toute activité économique, est indépendante de la vie de notre syndicat. 

Les dernières
actualités