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L’UIE révèle les finalistes du prix Voltaire

Evrensel Publishing, Turhan Günay, Gui Minhai, Kim Jeong-ae, Azadeh Parsapour et Moe Way - Photo international publishers

L’UIE révèle les finalistes du prix Voltaire

Le prix Voltaire de l’Union internationale des éditeurs (UIE), qui sera remis le 29 septembre, a dévoilé le nom de ses six finalistes qui luttent pour la liberté d'expression.

Par Cécilia Lacour
Créé le 28.06.2017 à 16h00

L’Union internationale des éditeurs (UIE) a révélé, le 28 juin, la dernière sélection de son prix Voltaire, qui sera remis le 29 septembre lors de la Foire du livre de Göteborg, en Suède.
 
Doté de 9150 euros, le prix Voltaire de l'UIE, ancien prix Liberté de publier, est remis à une personnalité ou à un organisme du monde du livre qui lutte pour la liberté d’expression. L’année dernière, l’UIE avait choisi comme lauréat Raïf Badawi, blogueur saoudien, condamné à dix ans de prison.

Pour cette édition 2017, l’UIE a sélectionné une maison d’édition et cinq éditeurs:
 
- Les éditions turques Evrensel Basin Yayin, fermées le 29 octobre 2016 par décret du gouvernement. Fondées en 1988, les éditions Evrensel ont un catalogue de 689 livres, dont 10% sont kurdes.
 
- L’éditeur de Cumhuriyet et critique littéraire turc Turhan Günay, arrêté le 13 novembre 2016, avec d’autres employés de la maison d’édition. Actuellement en détention, il est accusé d’être membre du mouvement Gülen, opposé au président turc Recep Tayyip Erdogan, et du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui mène une guérilla sanglante depuis 1984 et est classé organisation "terroriste" par Ankara, Washington et Bruxelles.
 
- Le copropriétaire de la maison d’édition Mighty Current Gui Minhai (Suède) qui, à Hong-Kong, a publié des ouvrages critiquant le gouvernement chinois. Il a été kidnappé en octobre 2015 en Thaïlande et est, depuis, incarcéré en Chine.
 
- La journaliste, auteure et éditrice nord-coréenne Jeong-ae Kim qui, exilée en Corée du Sud, est secrétaire générale du PEN Club des Auteurs nord-coréens en exil qui permet aux exilés de Corée du Nord de s’exprimer à travers l’écriture.
 
- L’éditrice iranienne Azadeh Parsapour qui a fondé, au Royaume-Uni en décembre 2012, la maison d’édition numérique Parsapour’s Nogaam Publishing pour publier et promouvoir les ouvrages perses. Avec 40 ouvrages édités, elle détient, depuis 2016, le premier marché perse en dehors de l’Iran.
 
- Déjà dans la sélection 2016, le poète, écrivain birman Moe Way a fondé, en 2001, les éditions The Eras qui publient, malgré la censure, des textes politiques ou encore journalistiques. 

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