16 octobre > roman Etats-Unis

Les romans de Dan Fante ne sont jamais de tout repos. Pour ses héros comme pour ses lecteurs. Délaissant son double littéraire Bruno Dante, l’Américain narre cette fois les tribulations d’un certain JD Fiorella dans le très corsé Point Dume. Celui-ci partage comme Dante quelques points communs avec l’auteur de Régime sec (13e Note, 2009, repris en Points) puisque lui aussi a eu un père écrivain et script docteur à Hollywood.

A 44 ans, JD est revenu vivre chez sa vieille mère de 81 ans. Il émarge avec constance aux réunions des Alcooliques anonymes de Point Dume, à Malibu, bourgade que l’on surnomme désormais "Point Strass" tant on y croise de people et de stars. Voici un type rugueux au franc-parler qui essaye de "finir la journée sans boire ou se faire sauter la cervelle". Avant de plonger, il a été détective privé à New York et a dirigé une agence de location de voitures haut de gamme.

Sujet aux migraines et aux cauchemars, notre homme a appris que, "dans l’ensemble, il semblerait que l’espèce humaine soit dans la merde". JD va se trouver confronté à de nombreux problèmes alors qu’il a besoin d’un nouveau départ et d’un nouveau boulot. Et sa route va être semée d’embûches. JD va même devoir se confronter à un tueur en série pour qui "l’univers n’était qu’ordre et symétrie"

Violent et dérangeant, Point Dume est un uppercut qui risque d’horrifier les âmes sensibles. Dan Fante y montre qu’il a réussi à se renouveler. Qu’il excelle à jouer avec les codes du pulp, à créer un univers qui rappelle à la fois le Richard Stark mettant en scène le personnage de Parker et le Thomas Harris des aventures d’Hannibal Lecter. Al. F.

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