Chant continu. « C'est ainsi que cela a commencé, dans le ciel rose, dans le brouillard sur la berge de la rivière. » Février 2006 : l'aube pointe à peine lorsque Kai, son grand-père Theo et sa chienne Talia partent se promener au bord de la rivière. Soudain, Talia, pourchassant un écureuil, passe à travers la glace. Pour la sauver, Kai plonge à son tour et tous deux disparaissent dans les eaux gelées avant que Theo ait pu intervenir. Désespéré, le vieil homme les appelle. « La chouette, réveillée par ses cris, lui répond d'un sifflement furibard. Le chagrin humain lui est bien égal. Ces bois sont pleins d'ossements. » Alertés, la famille, les amis de Kai et les habitants du coin se mobilisent pour retrouver le jeune garçon et sa chienne bien-aimée. À l'histoire de Kai et Talia, Melanie Rae Thon entrelace celle d'une communauté dont chaque membre a connu la perte. Il y a Lela, la mère de Kai, qui a laissé son fils mener « une vie secrète », sa cousine Tulanie, paralysée après un accident de vélo, Dorrie, dont Kai et Tulanie étaient tous deux amoureux, Peter Fleury l'enfant des rues, Tejano le chien errant et tant d'autres qui, en souvenir des instants vécus avec Kai, partent à sa recherche. Chacune de ces infimes destinées trouve sa raison d'être dans l'union faite force, au cœur d'une nature sauvage dont les chants, les cris et les drames font écho au ballet tragique des hommes. Poétique, envoûtante, la plume de Melanie Rae Thon compose un conte cruel au cœur des paysages grandioses du Montana, porté par la voix d'une rivière seule détentrice de la vérité.
La voix de la rivière
Éditions de l'Olivier
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Mathilde Bach
Tirage: 3 000 ex.
Prix: 22,50 € ; 272 p.
ISBN: 9782823620696