DE TF1 À EUROPE 1

Delphine de Vigan a de la chance : son roman Rien ne s'oppose à la nuit a été «vraiment le grand choc" de Michel Field cet été, de son propre aveu. "Vous mériteriez tous les grands prix d'automne", lui lançait-il même le 7 septembre dernier dans son "17 h-20 h" fourre-tout politico-culturel quotidien de LCI, lui réservant sans doute un compliment du même acabit pour la première d'"Au Field de la nuit", le 19 septembre sur TF1 (0 h 55). De fait, lorsqu'il aime un livre, il peut le faire savoir, animant plus de vingt heures d'émissions hebdomadaires à la télévision (TF1, LCI, Histoire) et à la radio (Europe 1) : "C'est beaucoup de travail, et comme je lis tous les livres dont je parle, j'en parle plusieurs fois. Mais à chaque fois je reçois leurs auteurs de manière différente", se justifie-t-il. Sur TF1, où il entame la quatrième saison de son émission littéraire (1), il les place face à des lycéens. "Cela apporte une forme de fraîcheur dans les questions", admet-il, satisfait qu'"à cette heure incroyable" l'émission dépasse souvent 500 000 téléspectateurs et "fasse jeu égal avec "La grande librairie", diffusée à 20 h 30". Pour éviter les doublons avec d'autres émissions, Sonia Djallali, sa collaboratrice à LCI, fait l'interface avec Europe 1. Il y anime depuis la rentrée "Rendez-vous à l'hôtel", une multiculturelle d'1 h 30 en direct de l'hôtel Costes du lundi au jeudi (21 h), qu'il teinte d'une "dominante littéraire" le mercredi avec deux livres et la chronique de Constance Chaillet. Mais comme il "adore être au taquet", sa programmation reste souple, n'hésitant pas à "casser [son] antenne pour des spéciales", notamment pour des écrivains, ses invités préférés : "Ils ont plus de choses à dire sur leur composition que les comédiens." Infatigable touche-à-tout, l'ancien militant philosophe polycéphale équilibriste anime aussi depuis deux ans sur la chaîne Histoire trente-cinq minutes d'entretien avec deux ou trois auteurs d'ouvrages historiques (vendredi, 19 h 30, multidiffusé) et, depuis septembre 2007 avec Olivier Duhamel, l'hebdomaire "Médiapolis" (samedi, 10 h, Europe 1). Alors oui, il vaut mieux être dans les petits papiers de Michel Field.

(1) Fort du succès du polar interactif lancé l'an dernier au sein de l'émission par Ingrid Desjours et publié chez Plon en juin, il s'apprête à renouveler l'opération avec Plon et un auteur star le mois prochain. Et il lance par ailleurs le 19 septembre l'écriture interactive d'une pièce de théâtre qui sera publiée chez Flammarion par Guillaume Robert.

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