"Nous, écrivains, romanciers, essayistes, historiens, poètes, dessinateurs et éditeurs, ne comprenons pas la décision de la Mairie de Paris de ne pas accorder une place dans un cimetière de la capitale à Michel Déon. Son œuvre, sa personnalité, son rayonnement international ne méritent pas cette situation déplorable", affirment les signataires. Ces derniers réclament que l’écrivain "puisse bénéficier d’une sépulture dans les meilleurs délais".
Décédé le 28 décembre 2016 à Galway à 97 ans, Michel Déon vivait entre la France et l’Irlande. Ses cendres ont été rapatriées à Paris. Ses proches et l’Académie française ont alors demandé que l’écrivain repose dans un cimetière de la capitale, ce qu’a refusé la mairie de Paris le 12 février 2018.
Dans une série de tweets, l’adjointe à la maire de Paris en charge des affaires funéraires Pénélope Komitès explique que cette décision s’appuie sur l’application du code général des collectivités territoriales, plus précisément sur l’article L2223-3 consacré à l’inhumation des morts.
Pour répondre favorablement ou défavorablement à une demande de concession dans un cimetière parisien, nous nous appuyons tout simplement sur les règles qui sont fixées par le Code général des collectivités territoriales.
— penelope komites (@PKOMITES) 12 février 2018
"Pouvoir rendre un grand Parisien à la terre qu’il aimait"
"Si nous avons dû nous incliner face au règlement en vigueur, cela ne signifie pas pour autant qu’il nous satisfasse", a confié la maire de Paris Anne Hidalgo dans un texte publié sur Facebook, jeudi 15 février. "Nous aurions aimé pouvoir rendre un grand Parisien à la terre qu’il aimait", écrit-elle.
Dans ce même texte, Anne Hidalgo annonce qu’elle fera la proposition d’une évolution du règlement lors du prochain Conseil de Paris, qui se déroulera du mardi 20 au jeudi 22 mars 2018: "Je proposerai la création d’une commission intégrant des conseillers de Paris de toutes les formations politiques pour définir les conditions dans lesquelles, malgré le petit nombre de places disponibles, nous pourrions accueillir exceptionnellement à Paris la sépulture de personnalités qui n’y résidaient pas administrativement."
Livres Hebdo a besoin de votre voix. Nous apprécions vos commentaires sur le sujet, vos critiques et votre expertise. Les commentaires sont modérés pour la courtoisie.
Connectez-vous Pas encore abonné ? Abonnez-vous