Le tribunal de commerce de Paris a prononcé, le 16 octobre, la liquidation judiciaire de la société Boulevard du jean, à la tête de l’enseigne Mona lisait spécialisée dans le solde de livres. Les onze magasins concernés par cette décision (8 à Paris, 1 à Vélizy-Villacoublay, 1 à Toulon et 1 à Toulouse) ont définitivement fermé leurs portes dès le lendemain. Dans le cadre de l’appel d’offres lancé pour céder les fonds et reclasser un maximum de 50 salariés, les candidats ont jusqu’au 5 novembre pour déposer leurs dossiers. Parmi ceux qui s’étaient positionnés lors du redressement judiciaire, Yannick Burtin (à la tête du Merle moqueur, Paris 20e) a fait savoir qu’il ne reviendrait pas sur le sujet. En revanche, les soldeurs Expodif et CG Books ne se sont pas prononcés. La liquidation actuelle de Boulevard du jean, qui a réalisé l’an dernier un CA de 4,9 millions d’euros, fait suite à de gros problèmes de gestion à l’origine d’un déficit récurrent. Créé par René Baudoin durant la décennie 1980 sur la base de magasins parisiens initialement baptisés L’Equipement de la pensée, le réseau Mona lisait s’est développé de façon hétérogène et a en plus dû faire face à plusieurs changements d’actionnaires. A la mort de René Baudoin en 1999, l’ensemble a été repris par Pierre Robérieux, décédé lui-même en 2009, puis par sa famille, qui, cette année, n’a plus souhaité éponger le nouveau déficit.
C. N.
