Mort de Léo Figuères

Léo Figuères

Mort de Léo Figuères

Militant ouvrier et ancien maire de Malakoff, Figuères avait publié des essais sur l'engagement politique et le mouvement ouvrier.

Par Vincy Thomas,
avec vt Créé le 15.04.2015 à 21h52

Le Temps des Cerises a fait part du décès de Léo Figuères, typographe de formation (il fut apprenti de 1933 à 1935), militant ouvrier, homme politique et essayiste. Né à Perpignan en 1918, il est mort lundi 1er août à l'âge de 93 ans.

Ancien porte parole des organisation du Front populaire en 1935, fondateur de l'Union de la Jeunesse Agricole de France (UJAF), résistant dès 1940, il entra en politique après la guerre : député des Pyrénées Orientales, puis Maire de Malakoff (1965-1996) et Conseiller général (1959-1993). Figuères a aussi été Secrétaire du Comité Central du PCF de 1959 à 1964.

Directeur de l'Avant-garde, le journal de l'UJRF puis des Jeunesses communistes (hebdomadaire le plus important de la jeunesse après la Libération), il se rend en tant que journaliste au nord du Vietnam en guerre dans les premiers mois de l'année 1950.

Le Temps des Cerises avait publié tous ses ouvrages, auxquels il avait consacré ses quinze dernières années. Des documents et des essais sur l'histoire du syndicalisme et du communisme : Capitalisme, socialisme(s), communisme était paru en mai 2010. Figuères a aussi écrit Une longue marche, Et si nous reparlions de la Résistance, Histoire des communistes français, Octobre 17 - la révolution en débat ou encore Jeunesse miltante, Chronique d'un jeune communiste des années 30-50.

Son éditeur Francis Combe lui rend hommage dans son communiqué : "lors d'une des dernières conversations que j'ai eue avec lui, au début de l'été, il m'exprimait son attachement à l'union et au rassemblement dans le combat anticapitaliste. Il en était venu à la conclusion que l'histoire du communisme n'était pas séparable des révolutions du XXème siècle et que le mouvement pour l'émancipation humaine devrait se poursuivre en trouvant les formes adaptées pour aujourd'hui."

Il ajoute que c'était "quelqu'un qui savait écouter et se faire écouter, un homme droit et d'une indéfectible jeunesse de coeur, fraternel et généreux. Il nous manquera au plan humain et pour son apport aux débats politiques d'aujourd'hui."
15.04 2015

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