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Murielle Bolle livre sa vérité dans l’affaire Grégory

Murielle Bolle - Photo Michel Lafon

Murielle Bolle livre sa vérité dans l’affaire Grégory

Elle avait accusé son beau-frère, Bernard Laroche, d’avoir enlevé le petit Grégory, avant de se rétracter. Dans Briser le silence, Murielle Bolle livre sa vérité sur les événements de 1984. Actuellement au point mort, l’affaire pourrait bientôt être relancée par une décision du Conseil constitutionnel.

Par Nicolas Turcev,
avec AFP Créé le 08.11.2018 à 12h46

Les éditions Michel Lafon publient jeudi 8 novembre Briser le silence, le livre témoignage de Murielle Bolle, 49 ans aujourd’hui, l’une des protagonistes de l’affaire Grégory, du nom de ce garçon de 4 ans retrouvé mort dans la Vologne en octobre 1984. Deux semaines après la découverte du corps, elle avait accusé son beau-frère Bernard Laroche de l’enlèvement de l’enfant, avant de se rétracter le lendemain et de l’innocenter. Depuis, sa position n’a pas changé.
 
En introduction de l’ouvrage coécrit avec la romancière Pauline Guéna, Murielle Bolle déclare vouloir "raconter mon histoire, toute mon histoire. Pour qu’on apprenne enfin la vérité". La quadragénaire ne s’était plus exprimée publiquement sur l’affaire depuis 1993 et le procès de Jean-Marie Villemin, père de Grégory, qui avait fusillé Bernard Laroche le 29 mars 1985.
 
Sur 265 pages, l’auteure se défend d’avoir couvert son beau-frère et le réhabilite, tout en balayant les témoignages qui l’ont mis en cause. Elle revient également sur son enfance et sa personnalité, mal connues du grand public, et certifie n’avoir joué aucun rôle dans la disparition du petit Gregory, contrairement à ce que pensent les enquêteurs.
 
Trente-trois ans après le meurtre, en juin 2017, elle est mise en examen et incarcérée pour enlèvement suivi de mort, au même titre que Jacqueline et Marcel Jacob, grand-tante et grand-oncle du garçon. Ces accusations ont toutefois été annulées pour vice de procédure par la cour d’appel de Dijon en avril 2018.
 
Au point mort, le dossier pourrait connaître un nouveau rebondissement le 16 novembre prochain. Saisi d’une question prioritaire de constitutionnalité, le Conseil constitutionnel doit déterminer si les droits de Murielle Bolle ont été respectés lors de sa garde à vue du 2 novembre 1984, lors de laquelle l’adolescente de 15 ans met en cause Bernard Laroche.
 

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