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Pourquoi Hachette reprend Perseus

"Perseus est presque exclusivement un éditeur de non-fiction, et c’est ce que nous recherchons." Arnaud Nourry, Hachette - Photo Olivier Dion

Pourquoi Hachette reprend Perseus

Pour le P-DG du groupe français, Arnaud Nourry, les activités du groupe américain dans la non-fiction et le poids du fonds dans son chiffre d’affaires complètent avantageusement le catalogue de fiction d’Hachette USA.

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Par Fabrice Piault,
avec Créé le 27.06.2014 à 03h06

Annoncée mardi 24 juin au soir, la reprise par Hachette Book Group USA des activités d’édition (90 millions de dollars, soit 66 millions d’euros de chiffre d’affaires) du groupe indépendant Perseus (la distribution sera rétrocédée au grossiste Ingram, voir le profil du groupe, p. 20) devrait être effective au 1er août, après validation par les autorités américaines, estime le P-DG d’Hachette Livre, Arnaud Nourry.

Perseus est presque exclusivement un éditeur de non-fiction, et c’est ce que nous recherchons. Nous projetons de longue date de renforcer HBG dans la non-fiction. L’an dernier, nous avons racheté Hyperion. Alors que HBG fait 75 % de son chiffre d’affaires avec la nouveauté, plaçant chaque année 150 titres dans le palmarès des meilleures ventes, Perseus réalise 50 % de son chiffre d’affaires avec le fonds. C’est un modèle économique différent, avec des avances plus modestes, peu de grandes enchères.

C’est une distribution essentiellement dédiée à des éditeurs de taille modeste, c’est-à-dire une prestation logistique et pour laquelle nous n’avons pas d’appétence. Nous avons choisi de la rétrocéder à Ingram, avec lequel nous sommes déjà partenaire dans l’impression à la demande en Europe avec Lightning Source.

Nous allons créer au sein de HBG une nouvelle division Perseus Books, pour laquelle nous allons trouver un "publisher" dans les prochaines semaines, et qui comprendra toutes ses marques et conservera ses locaux répartis un peu partout aux Etats-Unis. Nous ne prévoyons pas de restructuration. Seule la distribution sera, d’ici six à neuf mois, intégrée à HBG.

Il n’y a pas actuellement de gros vendeur. C’est une bonne opportunité, qui nous permet de nous rapprocher des plus grands. Et cela ne veut pas dire qu’on en restera là.

Certainement. Au Royaume-Uni et en France, nous avons déjà des positions très importantes. Je cherche à nous renforcer là où nous sommes déjà et où nous pouvons le faire.

Propos recueillis par Fabrice Piault

27.06 2014

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