SEINE-MARITIME

Un élégant bâtiment de 3 700 m2 dans le quartier de Notre-Dame-de- Bondeville.- Photo DÉPARTEMENT DE SEINE-MARITIME

Le grand public ne sait pas en quoi consiste une médiathèque départementale. Il ne devine pas que la bibliothèque de sa petite commune rurale ou péri-urbaine où il va régulièrement n'existerait pas sans la grande maison mère du département qui a présidé à sa naissance, la conseille et l'approvisionne en livres, disques, DVD et autres matériels d'exposition et d'animation, valises thématiques, etc. C'est que, en dehors de quelques exceptions - Bouches-du-Rhône, Hérault -, les bibliothèques départementales sont discrètes, elles oeuvrent en coulisse à la culture et à l'aménagement du territoire et, surtout, elles ne sont pas ouvertes au public.

C'est l'impression que donne le tout nouveau bâtiment (3 700 m2) de la médiathèque départementale de Seine-Maritime, certes élégant avec son manteau de bois et ses patios lumineux, mais un peu perdu dans un quartier de Notre-Dame-de-Bondeville, près de Rouen, et connu seulement du millier de salariés et bénévoles responsables des bibliothèques partenaires qui viennent régulièrement s'y retrouver et s'approvisionner. Il y a pourtant une grande différence entre l'ancien bâtiment de Mont-Saint-Aignan, à quelques kilomètres de là, où les bibliothécaires ne pouvaient même pas accéder eux-mêmes aux livres stockés trop étroitement et n'avaient pas d'endroit pour se rencontrer ou recevoir une formation.

Une logique de territoire

"Avec ce bâtiment presque trois fois plus grand que l'autre et que nous avons pensé longuement en amont, nous pouvons accueillir confortablement les bibliothécaires et leur dispenser un vrai programme de formation", explique la directrice Françoise Navarro, qui se réjouit que, découvrant cette logistique à l'oeuvre, les élus aient pris conscience de toutes les missions dévolues à la médiathèque. "Le gain de place nous a aussi donné les moyens de mieux répartir le travail en équipe et d'organiser nos services en termes de logique de territoire et non de collections, constate le directeur adjoint Thierry Hertout, qui explique que les équipes se sont partagées entre quatre pôles géographiques : Nord, Sud, Est, Ouest.

La Seine-Maritime est un vaste département, avec un réseau routier efficace. Ce qui explique le choix de garder quatre bibliobus, garés à l'arrière du bâtiment, tout près des collections. La médiathèque, dont le coût représente 8 500 000 euros, possède 300 000 documents - livres, CD, DVD... - dont les deux tiers sont en rotation constante dans les 200 bibliothèques partenaires. A la disposition des professionnels : des salles de conférences et de formation, ainsi qu'un centre de ressources, de documentation et d'information (CRDI) ouvert en permanence.

Pour l'heure, les personnels s'activent pour la préparation de deux grandes opérations : Lire à la plage, avec ses cabines à lire sur tout le littoral seinomarin, opération bien connue maintenant et qui a valu à la médiathèque le grand prix Livres Hebdo des Bibliothèques, catégorie innovation, en 2010, et un tout nouveau festival de littérature contemporaine qui va irriguer de nombreux points du territoire du 29 juin au 8 juillet : Terres de paroles (1).

(1) Voir LH 911, du 25.5.2012, p. 8.

07.10 2014

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