Spécialiste de l'écologie pratique, Terre vivante s'organise en cohérence avec les convictions défendues dans ses livres et avait prévu d'imprimer la totalité de « Facile et bio », sa principale collection sur du papier recyclé d'Arjowiggins. « La mise en redressement judiciaire a tout interrompu », se désole Brigitte Michaud, directrice éditoriale. C'est la deuxième tentative avortée : à la suite de l'analyse de cycle de vie de ses livres, l'éditeur avait déjà décidé d'augmenter son utilisation de papier recyclé, en se fournissant chez Vertaris, papetier grenoblois dont c'était la spécialité, et qui a fait faillite.

« Avec Arjowiggins, nous avions négocié 100 tonnes pour l'année, à un prix assez proche du papier de fibres vierges, qui a bien augmenté, mais nous n'avons même pas reçu la première livraison », regrette Marie Décamps, responsable de la fabrication. Dans l'attente d'un repreneur, Arjowiggins a-suspendu sa production de papier recyclé, ne main-tenant que la fabrication de pâte dans l'usine Greenfield. Terre vivante, qui utilisait déjà environ 200 tonnes de papier recyclé (Eural offset) d'Arjowiggins pour son magazineLes Quatre Saisons, ou du papier mixte (Reprint offset, 60 % de recyclé) pour d'autres productions, doit reprendre du papier de fibres vierges. « Nous choisissons des papeteries intégrées, qui produisent aussi leur pâte et n'ont pas besoin de la transporter », précise Marie Décamps. Terre vivante demande à ses imprimeurs d'utiliser de l'encre végétale, et les sélectionne aussi en fonction de leur distance par rapport à Dilisco, son distributeur situé dans la Creuse. Ils doivent aussi disposer d'un-façonnage intégré, afin de ne pas ajouter de camionnage pendant la fabrication.H. H.

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