DENOËL

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BÉATRICE DUVAL aime les défis. Elle n'a pas hésité à quitter son poste de directrice adjointe domaine étranger des Presses de la Cité, où elle se plaisait depuis 2009, pour répondre à la proposition d'Antoine Gallimard de remplacer à la tête de Denoël Olivier Rubinstein, en partance pour l'Institut français de Tel-Aviv. "J'ai toujours fonctionné au challenge et aux rencontres avec des patrons qui pouvaient m'apprendre des choses. Je vais découvrir le fonctionnement d'un groupe familial, cela m'intrigue." Directrice-gérante, elle aura pour mission de renouer avec la tradition des grands auteurs populaires qui ont fait les belles heures de Denoël. Dans ce domaine, les maisons où elle a évolué, que ce soit J'ai lu, Fleuve noir, Calmann-Lévy ou Les Presses de la Cité, lui doivent de beaux succès : Le diable s'habille en Prada de Lauren Weisberger, les polars francs-maçons d'Eric Giacometti et Jacques Ravenne, la série "Gossip girl", Le chuchoteur de Donato Carrisi ou, récemment, Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire de Jonas Jonasson... Si Béatrice Duval, 52 ans, n'a pas de recette, elle est convaincue d'une chose : "Les gens ont envie de se distraire, de lire de belles histoires. Le livre doit aussi être pensé de façon cohérente : le titre, la couverture, la quatrième doivent dire la même chose." De ses débuts comme lectrice chez J'ai lu, cette autodidacte garde "un goût éclectique et une faculté à [se] mettre dans la peau des lecteurs". Elle fait "abstraction de [ses] goûts pour [se] demander ce que le public va aimer".

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