Benoît Authier, librairie des Batignolles, Paris 17 e


Comme beaucoup de Parisiens, observe Benoît Authier (Librairie des Batignolles, Paris 17e), je travaille la rentrée très en amont. Ce qui est appréciable avec cet événement, c'est qu'on a le temps de s'y plonger plusieurs mois à l'avance, contrairement à la rentrée de janvier où l'on sort à peine du rush de fin d'année. Du coup, nous avons pu lire dans la librairie une bonne centaine de livres cet été. C'est honorable. Mais ce n'est que 20 % de la production globale ! Il faudrait vraiment que les éditeurs se montrent plus raisonnables. Dans mon local de 65 m2, je vais accueillir 240 nouveautés, c'est irresponsable... Et pourtant, comme j'ai à peine 50 % des parutions, j'ai déjà loupé des ventes ! »

Dans cette rentrée, Benoît Authier salue « un décloisonnement des genres particulièrement marqué. De plus en plus, des polars, romans noirs voire SF, sont intégrés à la littérature générale et à la rentrée littéraire. Du coup, Helena de Jérémy Fel ou Une lueur douce de malveillance de Dan Chaon sont sur nos tables de littérature et non sur celles du polar, comme cela aurait été le cas il y a quelques années. »

La place des francophones

S'il a plébiscité Leurs enfants après eux de Nicolas Mathieu, « récit d'apprentissage avec un vrai regard social qui a particulièrement résonné en moi... peut-être parce que je suis de la même génération que l'auteur », Benoît Authier a aussi apprécié « la place des francophones dans cette rentrée avec notamment l'Ivoirien Gauz, la Guadeloupéenne franco-belge Estelle-Sarah Bulle. » Auxquels on peut ajouter, entre autres, la Belge Adeline Dieudonné et le Franco-Congolais Alain Mabanckou.

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