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Fréquentation et ventes en hausse au Salon du livre de Montréal

L'affluence a atteint un niveau élevé dès avant le week-end (ici le vendredi 17 novembre) au Salon du livre de Montréal 2017. - Photo Fabrice Piault/LH

Fréquentation et ventes en hausse au Salon du livre de Montréal

La manifestation grand public, qui a accueilli 119000 visiteurs pour sa 40e édition, du 15 au 20 novembre, a aussi développé son volet professionnel.

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Par Fabrice Piault, Montréal
Créé le 21.11.2017 à 22h00

119000 visiteurs, contre 115000 un an plus tôt, ont participé, du 15 au 20 novembre, au 40e Salon du livre de Montréal, marqué par une augmentation plus sensible encore des ventes de livres sur les stands des éditeurs. Sur le celui d'Hachette Canada, les ventes se sont inscrites "en hausse tous les jours" par rapport à l'an dernier, se réjouit son directeur général, Christian Chevrier, qui a vu un gros succès des auteurs de bande dessinée, Midam et Zep. Chez Flammarion Ltée, le directeur général, Guy Gougeon annonce une progression de chiffre d'affaires de 5 % à un an d'intervalle, "malgré un éditorial moins fort en termes de grandes vedettes".

Directeur commercial aux Messageries ADP (Groupe Québécor), qui ont profondément modernisé et requalifié leurs stands, Jean Baril se félicite d'un "excellent salon", en particulier pour les ventes du fonds. Pendant le salon, "les youtubeurs ont tenu la vedette", ajoute-t-il en citant le succès de PL Cloutier (L'Homme). Vice-président d'HMH, Arnaud Foulon tire également un bilan positif de la manifestation, où son groupe disposait cette année d'un emplacement moins favorable qu'en 2016. Les ventes ont également décollé dès les deux premiers jours chez Dimedia. "C'est l'un des plus beaux salons que j'ai vécu depuis près de trente ans que j'en ai la charge", s'enthousiasme sa directrice, Francine Bois, qui se réjouit de ce que, "au fil des années, l'ensemble des stands ont vu leur aménagement amélioré, égayé, allégé".

Le jeune public, présent à la fois à travers les visites scolaires (18 000 écoliers), redéveloppées dès 2016 et les visites familiales, et pour lequel des multiples animations sont organisées, assure toujours une bonne part du succès de la manifestation, où Christian Chevrier constate une présence accrue du public anglophone, avec des familles dont les enfants fréquentent les classes d'immersion.

Programme professionnel renforcé
La création cette année par Francine Bois de l'espace d'animation "Le Carrefour", réunissant l'espace dédié à la diversité culturelle, le pavillon consacré à l'histoire du Canada et de Montréal et La Maison des libraires, a également été plébiscité par le public, qui l'a fréquenté en nombre.

En parallèle, même si elle n'est pas la principale, la dimension professionnelle de la manifestation a été renforcée. En amont du salon, à l'initiative de l'Association nationale des éditeurs (Anel), le traditionnel "fellowship", qui permet aux éditeurs québécois d'accueillir une dizaine de confrères du monde entier, s'est doublé de l'invitation de 10 libraires francophones venus de Belgique (Fnac, Filigranes, Papyrus, Livre aux trésors), France (Obliques, Monte-en-l'air, La vie devant soi) et Suisse (Payot, Nouvelles pages, Boulevard).

La foire de droits organisée pour la deuxième année avec le soutien du Conseil des arts du Canada pour faire se rencontrer des éditeurs québécois et canadiens anglophones a connu dans le même temps une forte croissance. 90 éditeurs, pour moitié anglophones, ont enchaîné les rendez-vous de trente minutes dans une sorte de speed dating géant, le jeudi 16 novembre. De nombreux éditeurs canadiens sont restés plusieurs jours au salon, participant aussi à la journée de séminaires professionnels du vendredi, dont deux, consacrés à l'évolution des salons du livre et aux "nouveaux influenceurs" (blogs, réseaux sociaux...), ont bénéficié d'une traduction simultanée en anglais. "Une réussite", se félicite Francine Bois.

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