Valériane Moyersoen connaît bien les arcanes de Taschen puisqu’elle travaille pour le très secret éditeur d’art depuis huit ans, au bureau parisien d’abord, s’occupant de l’implantation en réseaux non libraires des ouvrages, puis à Bruxelles où elle dirigeait depuis 2008 la librairie. Cette trentenaire a été nommée le 1er avril responsable des librairies Taschen pour toute l’Europe. Si elle est tant à l’aise parmi les livres illustrés, c’est qu’elle est tombée dedans petite. Sa tante est l’éditrice d’art Diane de Selliers, et son père, Jean-François Moyersoen, était le propriétaire de Marsu Productions, maison qui gère les droits de l’œuvre de Franquin et qui vient d’être cédée à Dupuis. Après des études d’histoire de l’art en Belgique, elle débute dans l’organisation d’expositions avant de bifurquer vers l’édition chez Paperview de 2003 à 2005. C’est en cherchant à acheter les droits d’ouvrages de Taschen qu’elle entre en contact avec l’éditeur.

En lien avec le nouveau directeur de la vente et du marketing venu de L’Oréal, Wolfgang Lange, elle est aujourd’hui chargée de l’optimisation du réseau de librairies, une création de poste. Elle veille à ce que les clients reçoivent la même qualité d’accueil partout en Europe. « Je suis l’interface entre les éditions et les boutiques car chacun de nos libraires est, dans la ville où il est implanté, l’ambassadeur de la marque. » Taschen possède sept librairies qui ne vendent que les productions maison (Amsterdam, Bruxelles, Copenhague, Hambourg, Cologne, Londres et Paris) et prépare l’ouverture d’un nouveau magasin à Berlin avant la fin de l’année. Anne-laure Walter