Au cinéma, une mauvaise fille et une chanteuse culte

Izia Higelin et Carole Bouquet dans Mauvaise fille

Au cinéma, une mauvaise fille et une chanteuse culte

Patrick Mille met en scène la vie de sa compagne Justine Lévy, fille de Bernard Henri Lévy.

Par Marie-Christine Imbault
avec mci Créé le 15.04.2015 à 19h12

La vie de la romancière Justine Lévy, fille de Bernard Henri Lévy, adaptée de son roman autobiographique Mauvaise fille paru chez Stock en 2009 (et au Livre de Poche en 2011) sort le 28 novembre en salle dans le film éponyme de Patrick Mille, son conjoint. Le comédien, connu pour ses rôles dans Clara Sheller et 99 Francs, passe pour la première fois derrière la caméra. Il a coécrit le scénario avec l'écrivaine.

Le film révèle Izia Higelin, rock star primée aux Victoires de la musique et fille du chanteur Jacques Higelin, dans le personnage librement transposée de Justine Lévy; elle donne la réplique à Carole Bouquet qui interprète celui de sa mère, Isabelle Doutreluigne, ex-mannequin au caractère fantasque, morte d'un cancer peu avant la naissance de sa première petite-fille. L'écrivain Bernard Henri Lévy a été remplacé dans cette fiction par un chanteur populaire anglo-saxon, interprété par Bob Geldof.

Outre la trame de Mauvaise fille, sélectionné pour le Goncourt en 2009 et qui s'est vendu à plus de 130 000 exemplaires, le scénario reprend des éléments tirés des deux livres précédents de Justine Lévy, Le Rendez-vous (Plon, 1995) et Rien de grave (Stock, 2004, Prix Le Vaudeville).

Selon la production, ce dernier avait déjà fait l'objet d'une tentative d'adaptation par Maïwenn: «Elle est venue me trouver pour me dire qu'elle avait très envie d'adapter Rien de grave. J'avais envie qu'elle prenne mon livre et qu'elle le transforme en autre chose, quelque chose qui lui ressemblerait à elle: en fait je voulais qu'elle m'en débarrasse et elle me demandait tout le temps de dire oui, non, ça n'allait pas», raconte la romancière. Au final, le projet a donc été abandonné.

Egalement à l'affiche mercredi, Violeta d'Andrés Wood (prix Goya pour La buena vida et Mon ami Machuca) qui retrace la vie de la chanteuse chilienne Violeta Parra (1917-1967) dont le répertoire engagé symbolisait la solitude, la misère, l'espoir et la révolte d'un peuple. Il est adapté de Violeta Parra, ma mère (traduit de l'espagnol par Bertille Hausberg), du chanteur, romancier et musicien Angel Parra, paru en octobre dernier chez Ecriture avec une préface de Luis Sepúlveda et une présentation de la carrière de Violeta Parra par le musicologue Marc Legras.
15.04 2015

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