L'UIE a immédiatement réagi en cherchant à contacter différents responsables vietnamiens et des avocats mais aussi en appelant les éditeurs à exiger collectivement la libération de Bui Chat.
Bjorn Smith-Simonsen, président du comité pour la liberté de publier au sein de l'UIE, a affirmé que l'arrestation était "directement liée" à la réception du prix. Condamnant l'arrestation, il a rappelé que "la maison d'édition Giay Vun (fondée par Bui Chat) a initié un nouveau mouvement de libre-penseurs, d'écrivains libres et d'artistes libres qui refusent de se soumettre aux règles de l'Etat sur la création."
L'UIE s'inquiétait déjà du sort réservé à Bui Chat quelques jours avant la remise de prix à Buenos Aires. Jusqu'au dernier moment, l'Union avait mentionné l'appartenance asiatique du récipiendaire, mais ne souhaitait pas dévoiler son nom afin qu'il puisse quitter son pays sans contraintes.
Depuis 18 mois, selon Amnesty International, le Vietnam a accentué sa politique de répression : "Des dizaines d'opposants politiques et de militants pacifiques ont été condamnés à de lourdes peines de prison depuis que le Viêt-Nam a commencé, en octobre 2009, à réprimer de manière concertée l'exercice de la liberté d'expression" rappelle l'organisation dans un communiqué du 5 avril dernier.
Frédéric Mitterrand, Ministre de la Culture et de la Communication, doit recevoir son homologue vietnamien jeudi 5 mai. Le Ministère ne nous a pas confirmés si le sort de Bui Chat serait évoqué au cours de l'entretien.
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