Carnet : Isidore Isou, un poète provocateur

Carnet : Isidore Isou, un poète provocateur

Le célèbre fondateur du mouvement lettriste, Isidore Isou, est décédé. Connu à la fois pour son génie et son côté fumiste, l’écrivain avait publié de nombreux textes, pièces de théâtre et réalisé des films.

avec pr.d Créé le 15.04.2015 à 22h43

L’écrivain français d’origine roumaine, Isidore Isou Goldstein, est décédé samedi 29 juillet à Paris à l’âge de 82 ans. A la fin des années 1945, il s’installe à Paris et lance sa théorie poétique : le Lettrisme, un mouvement avant-gardiste proche du dadaïsme. Il se pose rapidement en théoricien de son mouvement et explore tous les champs artistiques.

Isidore Isou se fait connaître en récitant ses Lettries au théâtre du Vieux Colombier lors d’une représentation de La Fuite de Tristan Tzara. Par la suite, il expose ses manifestes comme La dictature lettriste (1946), Introduction à une nouvelle poésie et à une nouvelle musique (1946) ou encore Essai sur la définition et le bouleversement total de la prose et du roman (1950).

Au cinéma, il fait scandale avec son « Traité de bave et d’éternité ». Un nouveau système d’écriture est né, le « hypergraphie ». Dans le milieu des intellectuels, certains le prennent pour un géni et d’autres le considèrent comme un fou.

En 2004, Isidore Isou publie un de ses derniers livres, La créatique ou la novatique, chez Al Dante. Un ouvrage de 1382 pages qui explore le Savoir. Les lettristes sont irrécupérables jusqu'à la société de l'éternité concrète, paradisiaque est quant à lui publié chez Jannink en décembre 2005. Ce livre permet de comprendre l’avant-garde lettriste.

Retrouvez un portrait d’Isidore Isou dans LH 535 (daté du 21 novembre 2003)

15.04 2015

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