Il n'y aura plus de corner Virgin dans un hypermarché Carrefour. Au bout de 18 mois, l'expérience menée à Vénissieux, dans la banlieue lyonnaise, où Virgin avait pris en charge la gestion des rayons disque, livre et vidéo de la grande surface alimentaire, s'est achevée le 31 janvier 2012. Elle avait valeur de test et ne sera pas reconduite.

Pour expliquer cet échec, les deux enseignes avancent des causes contradictoires. Du côté de Carrefour, on affirme, sans s'étendre sur le sujet, que la décision « a été prise d'un commun accord », en raison de « l'absence d'un modèle économique pérenne. »

Une version que ne partage pas Virgin, qui impute plutôt la décision aux changements internes que subit Carrefour. « Pour nous, le modèle économique s'est révélé probant, avec des résultats économiques qui ont dépassé nos espérances et une clientèle satisfaite par la qualité du service apporté », précise Adeline Gadomski, directrice du livre de l'enseigne culturelle.

Pour preuve, elle avance une rentabilité au m2 en progression de 42% par rapport au rayon culture tel qu'il existait avant l'arrivée de Virgin. « Ce résultat augurait de belles perspectives », souligne Adeline Gadomski, qui reconnaît par ailleurs que des discussions ont été engagées avec d'autres enseignes à réseau autour de partenariats similaires.

A Vénissieux, les rayons disque, livre et vidéo de l'hypermarché sont donc retournés dans le giron de Carrefour, qui a opté pour un espace et un système de gestion déjà éprouvé à Ecully, à quelques kilomètres de là.

Pour mémoire, Virgin, qui avait installé meubles et vendeurs dans le Carrefour de Vénissieux le 25 août 2010, y occupait 300 m2 et déployait entre 14 000 et 15 000 références en livre, avec un effort particulier sur le pratique, la jeunesse et la BD. Les cinq salariés qui y officiaient se sont tous vus offrir des postes en interne.