GAI SAVOIR

Jean Pruvost, directeur éditorial.- Photo OLIVIER DION

Un Dictionnaire du rugby de Sophie Lavignasse, paru en 2010 et vendu à plus de 4 000 exemplaires, un autre plus récent du Désir de la bonne chère d'Alan Jones, un ouvrage sur le vin, un autre sur le chat, préfacé par Geluck, dont 1 400 exemplaires se sont écoulés, et encore une nouveauté sur le chocolat... Mais que se passe-t-il donc chez Honoré Champion, vénérable établissement fondé en 1874 et spécialisé dans l'érudition française ? Un vent nouveau, assurément, après l'arrivée en janvier 2009 de Jean Pruvost à la direction éditoriale d'une maison qu'il connaissait déjà, depuis de nombreuses années, comme directeur de collection.

Ce lexicographe, professeur à l'université de Cergy-Pontoise, veut faire partager au plus grand nombre sa passion. Il a ainsi lancé de nouvelles collections : "Champion Les mots", "Champion Les dictionnaires", "Passeurs d'idées" et "Champion essais". Les ouvrages, brochés, au format semi-poche, sont tirés à 2 000 exemplaires et distribués par Volumen. Des livres moins chers que les publications reliées, qui ont fait le succès de la maison, notamment auprès des bibliothèques.

Sans rien enlever à cette activité traditionnelle de Champion, où il anime un réseau d'une cinquantaine de directeurs de collection, Jean Pruvost cherche donc de nouveaux débouchés. Membre de la commission permanente du Conseil national des universités, il organise chaque année en mars la Journée des dictionnaires, à Cergy. On peut aussi l'entendre tous les matins à 8 h 55 dans une chronique radio sur RCF intitulée "Un mot, un jour".

Et qu'en dit-on du côté de Genève, où siège la société Slatkine Reprints, propriétaire depuis 1973 des éditions Champion ? "L'objectif est, dans la continuité du sérieux de la maison, d'offrir à un plus large public des ouvrages de qualité touchant à la langue française, commente Ivan Slatkine, l'un des fils de Michel-Edouard Slatkine, lequel a fondé l'entreprise en 1964. Ces nouvelles collections sont jeunes. Nous nous sommes donné trois à cinq ans pour atteindre le seuil de rentabilité et envisager, nous l'espérons, l'ouverture d'autres collections "grand public" qui conservent l'image de marque de la maison, soit rigueur scientifique, grande précision dans les sujets abordés et prix de vente attractifs."

Les dernières
actualités