Dossier

17 idées inspirantes venues de la micro-édition

Boîte à outils de la micro-édition - Photo Olivier Dion

17 idées inspirantes venues de la micro-édition

Des libraires et des éditeurs qui pratiquent l'abonnement, des œuvres sans droits, ou presque, la mise en commun des moyens de production, des hiérarchies tournantes... Si ces pratiques sont marginales, comme souvent leurs pratiquants, certaines d'entre elles pourraient bien faire école. Découvrez notre boîte à outils tout droit venue des avant-gardes.

J’achète l’article 1.5 €

Par Léon Cattan , Cécilia Lacour, Souen Léger
Créé le 29.04.2025 à 16h39

Une cabane d'édition pour les uns, un cabinet de curiosité pour les autres... Finalement, n'y aurait-il pas autant de microéditions que de microéditeurs ? « C'est un mot-valise aux frontières très floues », estime l'artiste-éditeur Antoine Lefebvre, qui y a consacré sa thèse. « Si beaucoup de choses se passent aujourd'hui, je dirais que l'importance est le do it yourself, qui est bien plus qu'une technique : il s'agit d'une manière d'être au monde, d'un rapport aux choses, et pas nécessairement un tremplin pour "faire des choses sérieuses". » Soit un mode de vie qui reste transgressif grâce à sa manipulation d'outils ordinaires, à l'instar « du papier A4 ou des appareils bureautiques », indique-t-il également.

C'est là où se trouve toute la beauté de la microédition pour Laura Morsch-Kihn. « Finalement, on se laisse porter par le photocopieur. C'est la matrice. » « Il y a une urgence de faire advenir les choses qui ne peuvent pas exister dans les normes », abonde Mathieu Zanellato, éditeur de Matière Grasse. « C'est de la débrouille et de l'entraide, c'est une forme de résistance aux forces mortifères qui détruisent tout sur leur passage », conclut le Collectif Aristide. Voici 17 façons de faire qui, subversives ou non, pourraient bien faire florès.

 

 

1 - Faire du neuf avec du patrimoine

Nathaniel Hawthorne, Maupassant ou encore Jack London… Mais avec un twist. Chez Tendance Négative, les livres se biodégradent, doivent se déchirer ou être tournés comme des calepins d’enquêteur… Tout dépend de leur contenu. En s’emparant de récits tombés dans le domaine public ou cédés à bas coût comme Le Horla et Le papier peint jaune, la maison autogérée et autofinancée économise son budget pour prioriser la fabrication du livre, qui épouse la forme et le cœur du texte. Une façon atypique de dépoussiérer des classiques.

1 Faire du neuf avec du patrimoine
Jugée par ses paires de Susan Glaspell. « Un antipolar inédit en français où le jeu de la typographie devient le miroir des caractères de personnages »- Photo TENDANCE NÉGATIVE / CLÉMENT BUÉE

 

2 - Prendre soin les unes des autres

Éditrice de la Revue Z, La dernière lettre, en accord avec ses valeurs, continue de déconstruire la notion d’organigramme. « Nous avons un fonctionnement horizontal où les mandats tournent assez souvent, indiquent Aimée, Antoine et Chloé, membres du collectif éditorial. Cela favorise l’échange des savoirs, et limite les risques d’épuisement. » Une portion du budget est octroyée depuis le dernier numéro à une « mutuelle » répartie entre la douzaine de membres de la collective selon leurs besoins. « Grâce à ce système, nous avons pu aider une de nos collègues à reprendre ses études. »

Depuis 2009, la Revue Z « s'organise chaque année pour partir en itinérance pendant un mois » afin de s'immerger dans son sujet et sort ainsi un numéro par an. Dernier en date : Saint-Étienne. Soigner la santé.
Depuis 2009, la Revue Z « s'organise chaque année pour partir en itinérance pendant un mois » afin de s'immerger dans son sujet et sort ainsi un numéro par an. Dernier en date : Saint-Étienne. Soigner la santé- Photo LA DERNIÈRE LETTRE

 

3 - Exploiter le numérique… sur le papier

Composée d’artistes- éditeurs, le label de microédition Objet Papier a récemment lancé son troisième Print-it, L’aventure Artzines ! un livre dont vous êtes le héros faisant perdurer la tradition de l’Open Source à l’écrit. Le concept : un algorithme qui génère un livre entièrement codé, basé sur les données du magazine Artzines et en fonction des goûts et pratiques de son lecteur, à imprimer, plier et relier soi-même, afin de mieux plonger dans la culture Internet.

Le Print-It L'aventure Artzines ! façon(age) do it yourself.
Le Print-It L'aventure Artzines ! façon(age) do it yourself.- Photo OBJET PAPIER

 

4 - Rendre la rareté accessible

Si Hélène Mathorel a un pied dans le monde du livre depuis près de deux décennies, il a fallu attendre qu’elle tienne une galerie pour qu’émerge l’idée des éditions Bleu de Berlin. La graphiste explique : « Tout le monde n’a pas les moyens d’acheter le catalogue d’exposition d’un artiste qu’il aime, ou une sérigraphie. J’ai donc pensé à des petits livres moins chers et numérotés, qui ne seront pas réédités au-delà de 100 exemplaires. » De quoi satisfaire les amateurs de beaux livres, à plus petit prix.

Illustration de l'artiste Macula Nigra pour les éditions Bleu de Berlin
Illustration de l'artiste Macula Nigra pour les éditions Bleu de Berlin- Photo BLEU DE BERLIN

 

5 - Prendre le temps pour rester indépendant

Quand on parle de sa structure, l’Horreur du vide, Alexandre Bruyas, dit Brulex, préfère le terme « cabane d’édition » à celui de « maison ». « On est une structure modeste, et le terme me plaît, ça fait cabane à oiseaux. » Basé à Lyon, l’artiste est arrivé à la microédition par la musique, dont il a conservé un certain esprit libertaire, et qu’il met en parallèle avec sa technique de prédilection, la sérigraphie. « Ce n’est pas seulement un choix esthétique. La sérigraphie est un long processus, qui peut prendre une semaine, il ne suffit pas de cliquer sur un copieur. Cela demande des choix plus réfléchis car les quantités sont plus petites. Une illustration en sérigraphie se mérite, et elle peut être réalisée sur toutes les surfaces, même dans sa cuisine ! La microédition privilégie le temps long, ce qui perdure, et c’est quelque chose de précieux face à l’instantanéité du monde moderne et à l’engorgement de l’édition. »

Nature Fétiche de Brulex, aux éditions L'Horreur du vide
Nature Fétiche de Brulex, aux éditions L'Horreur du vide- Photo BRULEX

 

6 - Remettre le collectif au centre

Un écrivain qui entre aux éditions du Sabot, fondées en 2011, a le choix : rejoindre la collection « du Zbeul », ou celle « du Seum ». L’éditeur Antoine Jobard met en effet un point d’honneur à les laisser prendre cette décision : « Même si nous associons le “Zbeul” à la poésie expérimentale et le “Seum” au récit, tout est intrinsèquement lié, et nous construisons nos ouvrages sans jamais mettre l’auteur de côté, y compris pendant la phase de graphisme. » Ex-fanzineurs, les membres de l’équipe du Sabot célèbrent la collaboration, omniprésente à chaque étape. « Nous n’avons pas envie de participer au culte de l’auteur, nous encourageons même les nôtres à utiliser des pseudonymes. Et nous n’organisons pas de séances de dédicaces. Chaque texte est interprété par un comédien ou une comédienne lors de ses lectures publiques. »

Étalage des éditions du Sabot dans la librairie L'Odeur du temps, à Marseille.
Étalage des éditions du Sabot dans la librairie L'Odeur du temps, à Marseille.- Photo LE SABOT

 

7 - Faire les vide-greniers

De créateur à flâneur à chineur, il n’y a que quelque pas. L’éditrice de formation Mathilde Huaulmé et son frère Hugo l’ont bien compris. Les éditions 125, cinq ans d’existence au compteur, se dédient aux projets insolites, aux petits artefacts à même de remplir leur « cabinet de curiosité » littéraire à raison de deux publications maximum par an. Sur leurs étagères : le livre de Lucy Jak Cartes Acides, travaillé sur un atlas d’histoire et géographie que l’autrice avait déniché d’occasion. Se dessine au fil des pages une narration griffonnée au feutre Posca sur les pages dessinées par l’artiste, façon palimpseste. Recyclage, voire  upcyclage.

 

8 - Adapter sa stratégie

Spécialisée dans la bande dessinée, Tanibis a débuté dans le fanzine et la publication web de strips racontant les galères des petits éditeurs. Si la maison s’est depuis professionnalisée dans des circuits plus traditionnels, elle consacre encore une partie de son activité à la microédition. « La chaîne du livre est imparfaite, et quand nous ne sommes pas sûrs du succès d’un livre en librairie, nous préférons ne pas l’envoyer au casse-pipe mais l’accompagner nous-mêmes pour lui permettre d’exister », explique Claude Amauger. Avec un virage inattendu vers l’international : en 2015 Tanibis a fait paraître en français et en anglais les travaux de l’Américain Paul Kirchner, pour pallier son absence d’éditeur anglophone. « Nous n’étions pas sûrs de notre coup, confie l’éditeur, donc on en avait tiré 150 en cartonné. Étonnamment, nous avons pu trouver des canaux de diffusion et le stock s’est écoulé très vite. Ça nous a donné envie de continuer vers cette voie. » Avec un pied dans le marché anglophone et un autre dans le francophone, ils satisfont les collectionneurs, mais aussi les amateurs français de VO.

Tanibis
Photo TANIBIS

 

9 - S’ancrer sur un territoire

Contrairement à ce que l’on pourrait s’imaginer, Rebel Rebel n’est pas un fanzine sur David Bowie, mais sur le quartier de la Busserine, à Marseille. Son initiatrice, l’artiste-éditrice Laura Morsch-Kihn, y incitait des adolescents du Grand Saint-Barthélemy à s’emparer du médium pour raconter leur vie à Marseille, loin des clichés. Curatrice du salon de l’édition indépendante Trafic (à la Frac Sud de la cité phocéenne), elle est également à l’origine du projet de transmission Fanzine Academy, mené dans des écoles d’art et des centres sociaux. « Le fanzine est un outil à la fois artistique et émancipateur facile à fabriquer et à distribuer. » En usant des moyens du bord, la microédition permet à certaines réalités de dresser leur autoportrait.

L’artiste et éditrice Laura Morsh-Kihn
L’artiste et éditrice Laura Morsh-Kihn- Photo LAURA MORSH-KIHN

 

10 - Réenchanter la culture pop(ulaire)

Mathieu Zanellato, imprimeur qui se cache derrière la microédition Matière grasse, a fait ses études d'art à Épinal et en a gardé une fascination pour les imagiers populaires, qu'il détourne dans ses publications : faux cahiers de vacances, boîtes à camembert et jeux de cartes classiques ou agencés comme des boosters Pokémon ponctuent son univers. « À chaque fois, j'essaie de trouver une manière de me les approprier, détaille-t-il. Par exemple, en dépassant les figures de la dame, du roi et du valet dans les jeux de cartes, pour ne pas jouer sur les rapports de domination qui existent déjà. Avec humour. » Matière Grasse fera ainsi paraître mi-avril avec l'auteur Timothée Ostermann une histoire de la bande dessinée... Prenant l'apparence des Tables de la Loi.

Matière Grasse
Photo ÉDITIONS MATIÈRE GRASSE

 

11 - Donner de la voix

Spécialiste de l’autoédition, autrice et illustratrice, Ema Dée a fait ses armes dans les rayons jeunesse des bibliothèques. Elle y a découvert le plaisir de la lecture à voix haute, omniprésente dans ses ouvrages. « La plupart de mes livres ont un QR Code qui redirige vers mon Soundclound, où les lecteurs peuvent m’écouter lire ma prose », explique-t-elle. Ainsi, elle espère les encourager à faire de même, quitte à s’appuyer sur ses propres travaux, comme La femme polymorphique, sa performance au cabaret littéraire Mange Tes Mots, qui est ensuite devenue un livre. « Il ne s’agit que d’une autre version de ma performance, mais j’ai créé une charte graphique avec d’autres autrices pour trouver un rythme sur papier, comme je trouve mon rythme face au public. » La femme polymorphique, œuvre illustrée, joue sur les horizontales et les verticales et, surtout, sur la double-page, soit l’art de « ménager du vide ».

Ema Dée
Ema Dée- Photo EMA DÉE

 

12 - Distribuer des histoires courtes

L’idée s’est répandue comme une traînée de poudre, et elle a depuis fait florès dans la microédition. Créé en 2011, Short Édition inaugurait, cinq ans après son lancement, un Distributeur d’Histoires Courtes pour éditer et diffuser les œuvres de ses auteurs dans les lieux de passage urbains, comme les gares ou les hôpitaux. Depuis, la maison continue d’éditer des textes de 8 000 caractères, et a développé sa présence numérique en créant un Distributeur d’Histoires Courtes virtuel, à découvrir dans les lieux d’attente et en milieu académique.

Distributeur d'Histoires Courtes à l'hôpital pédiatrique Armand Trousseau à Paris.
Distributeur d'Histoires Courtes à l'hôpital pédiatrique Armand Trousseau à Paris.- Photo ARTEXPLORA

 

13 - Aller au fond des choses

John Le Neué et Aude Bertrand ont donné naissance à Microgram en 2021 à Montpellier. « On était des visiteurs enthousiastes de festivals de microédition, et on s’est dit qu’avoir un nom commun serait plus simple pour créer des fanzines et les exposer. » Attaché à l’événementiel – ils organisent tous les ans Graphic Bazar, festival des arts graphiques – , le duo est également passionné de patrimoine, mais pas n’importe lequel : leurs publications tournent autour de l’alimentation, et une collection entière se consacre à la conservation d’éditions indépendantes en lien avec l’alimentation, « Le fond du frigo ». C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures… Et les meilleurs titres, lacollection comportant l’œuvre de Juliette Bernachot J’avais trop la dalle pour faire une meilleure photo de ce plat ou Hier soir au domac, d’Anaïs de Sousa.

John Le Neué et Aude Bertrand des éditions Microgram.
John Le Neué et Aude Bertrand des éditions Microgram- Photo MICROGRAM

 

14 - Documenter le processus

Être dessinateur de BD indé, ce n’est pas seulement des heures passées sur la table de dessin, c’est aussi le réveil à 6 heures du matin pour aller prendre le train vers un festival à l’autre bout du pays. » Des constats comme celui-ci, le « nanoéditeur » suisse de La Puce en a à la pelle, et les a soigneusement consignés via un documentaire filmé sur toute une année par l’artiste Tom Rais, Ton existence est un désastre. Car la mémoire pour Olivier Jaquet, ou simplement Olive, est essentielle. L’éditeur nous fait part d’une autre anecdote représentative du milieu : « Il y a quelques années, on avait fait une toute petite BD qui devait coûter dans les 2 francs à produire. Un gars a flashé sur un dessin car le personnage portait un blouson Bad Brains, groupe qu’il adorait. Il a demandé combien coûtait le fanzine, on lui a dit “prix libre”. Il a dit “500 francs, ça irait ?” On a rigolé, pensant qu’il nous faisait une blague, il est revenu avec cette somme pour prendre un seul exemplaire de la BD. Ça a payé tout le tirage ! Quand je raconte cette anecdote on me répond parfois “Ouais, mais la Suisse, c’est plein de banquiers.” Eh bien le gars en question était chômeur et mettait précieusement de côté ses maigres économies pour soutenir des projets comme le nôtre, ce qu’il a fait ce jour-là. Il se reconnaîtra sans doute s’il lit l’article. Merci, mec ! »

Olivier Jaquet, dit Olive, artiste et membre de nanoédition La Puce.
Olivier Jaquet, dit Olive, artiste et membre de nanoédition La Puce.- Photo OLIVIER JAQUET

 

15 - Centraliser les ressources

C’est en 2022 qu’Aurélien Benoist, artiste et microéditeur, a lancé sa propre galerie à Dole, Les Mains Noires. Une galerie, oui, mais pas seulement : une partie des locaux est un atelier, « ce qui ne court pas les rues dans les grandes villes en raison du prix des loyers », d’après ce passionné du livre comme objet. Un lieu qui évoque le Paris Print Club que nous évoquions dans notre numéro 37 consacré aux « Artisans de l’édition ». Outre des expositions et la mise en avant de techniques comme la microédition, le lieu héberge des stages permettant de se familiariser avec les techniques des arts du papier. « Je vois cette centralisation des ressources comme l’avenir pour les artistes et microéditeurs, indique Aurélien Benoist. C’est une charge de travail immense, mais aussi un rempart contre la précarité. »

L'atelier de la galerie Les Mains noires, à Dole.
L'atelier de la galerie Les Mains noires, à Dole.- Photo AURÉLIEN BENOIST

 

16 - Passer à l’égalité

Pour la revue Aristide, les artistes du collectif éponyme Anaëlle Clot, Simon De Castro et Antón de Macedo s’intéressent depuis 2016 à des sujets tels que la lenteur, l’agriculture, le corps ou encore le transhumanisme à travers le dessin. « Nous aimons aussi nous mettre au service d’autres artistes, mettre en lumière la diversité des pratiques et des visions. Aristide, c’est une sorte d’alchimie entre professionnalisme et expérimentation », explique Anaëlle Clot. Et comme elle le souligne, être bien accompagné fait la différence : depuis plusieurs années, Aristide collabore avec le Cric (Centre de réflexions et d’informations critiques), une imprimerie coopérative engagée de Fribourg. Ce choix n’est pas anodin, Aristide tenant à rester proche d’autres structures partageant ses valeurs, comme l’absence de hiérarchie : « Au Cric, il n’y a pas de chef, chacun achète une part de l’entreprise à son arrivée et les décisions sont prises en assemblée. Quant aux salaires, ils sont tous calculés sur le même tarif horaire. »

Simon De Castro, Antón de Macedo et Anaëlle Clot du collectif Aristide.
Simon De Castro, Antón de Macedo et Anaëlle Clot du collectif Aristide.- Photo ARISTIDE

 

17 - Être plus pointu qu’un compas

Est-ce d’avoir été longtemps l’acolyte de l’architecte Jean Nouvel et de n’avoir ainsi jamais eu le sentiment d’avoir quoi que ce soit à prouver ? Toujours est-il qu’Hubert Tonka, le cofondateur des éditions Sens & Tonka il y a trente ans avec la chanteuse Jeanne-Marie Sens, a développé son catalogue comme bon lui semble. Preuve en est le mois dernier avec la sortie du Jeu de la Trajane, enquête poétique à Rome sur les traces de la Trajane, police de caractère quasi mythologique qui naît au pied de la colonne éponyme. Un livre aux textes et photos en quadri signées Emmanuel Rubio, homme de lettres s’il en est, dont la bibliographie raconte une passion sans frontière pour les choses de l’esprit depuis la nuit des temps, entre histoires de l’architecture, de l’écriture, d’André Breton ou du surréaliste égyptien Georges Schehadé. À cheval sur la théorie et sur la pratique, tel Don Quichotte sur Rossinante, l’auteur et l’éditeur, semblent aussi libres qu’on puisse l’être. Trop ?

Extrait du jeu de la Trajane d’Emmanuel Rubio
Extrait du jeu de la Trajane d’Emmanuel Rubio- Photo ARIA THOMAS

Les dernières
actualités