Lire, lire, encore lire : mais pourquoi donc ai-je accepté d’être jury du concours de nouvelles de Sciences-Po ? Ont-ils fait exprès, en battant le record de participation cette année ? Et, à peine fini, je dois lire les nouvelles du Prix du Jeune Ecrivain, animé par le personnage Marc Sebbah, que je vous conseille à tous de rencontrer. Son enthousiasme fait qu’on pourrait le suivre au bout du monde, et pourquoi pas même à Toulouse. Donc je croule sous les mots de tous les écrivains en herbe. Cela me replonge dans cette époque où j’écrivais aussi des nouvelles, dans le but de perdre ces mêmes concours. Me voilà maintenant auteur. Tiens, la phrase qui va suivre est une petite autosatisfaction : hier, j’ai appris que j’allais être traduit en anglais. Le rêve... lentement j’envahis le monde, et vous qui m’admirez, vous avez maintenant des concurrents internationaux dans votre admiration (ne faudrait-il pas organiser un petit concours mondial du meilleur lecteur de Foenkinos ?). Je sais, ça vous impressionne. Quoique, ceux qui vont sur un site comme Livreshebdo.fr n’ont pas froid aux yeux ; je veux dire, ce n’est tout de même pas rien, de surfer, de cliquer, de s’engager d’une telle manière. Il y en a qui vont sur Lemonde.fr, ou Lenouvelobs.fr, mais qui n’ont pas les capacités pour aller jusque là. Puisque Louise, une fidèle parmi les fidèles de ce blog (puisse Louise se cloner), me demande pour mon titre, je vais révéler mes dernières orientations. Gallimard me presse. Je précise : pour Gallimard, presser c’est passer un coup de fil toutes les trois semaines. Après des semaines passées avec « L’idée Alice », titre que beaucoup ont trouvé mou (c’est un peu mon François Bayrou du titre), j’ai proposé : « Qui se souvient de David Foenkinos ? ». Titre que je trouve risqué, mais je vais devoir vite trancher maintenant. On peut le trouver mégalo, j’espère juste qu’on y verra davantage une parodie. Ne suis-je pas en permanence une parodie de moi-même ? Un bug informatique a fait que je n’étais pas annoncé dans le programme du Salon du Livre (enfin, je dis bug informatique, mais je penche fortement pour une conspiration internationale basée à Saint Germain des Prés, ayant pour but d’affaiblir mon évident potentiel de popularité érotique), il s’est donc passé la chose inévitable : j’ai fait un bide (ça reste entre nous). Bien sûr, il y avait quelques passants très émus à l’idée de me voir, alors qu’ils ne s’étaient pas préparé à ce choc : subitement, sans s’être entraîné physiquement du neurone, ils ont eu une conversation d’un rare niveau de densité intellectuel. Mon lectorat fanatique qui se mobilise activement à chacune de mes apparitions n’a pas pu venir à moi, ce n’est que partie remise, mes petits chéris. Dans le vide absolu, alors que je touillais mon café, une journaliste de l’émission « Esprits Libres » m’a demandé, avec une caméra fixée sur ma décomposition faciale, ce qu’était pour moi la littérature. La littérature pour moi… heu… enfin… vous savez… hum… comme dirait Victor Proust… heu… et vous, ça se passe bien votre journée ? Voilà quelques nouvelles de mon front qui commence à se rider, et vous, j’espère que vous allez bien ? *** Trois vœux (en texte) de Serge Joncour : Les trois vœux que je demanderais à une fée d'exhausser...? Et bien, en premier, qu'elle me prête les clefs de son appartement histoire d'aller écrire un peu ailleurs que chez moi. Deuxième vœux, qu'elle m'accompagne. Et troisième vœux, qu'une fois chez elle elle nous déshabille.
15.10 2013

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