Voilà que Google s’attaque, lui aussi, à un projet encyclopédique sur le Net — baptisé « Knol », en abréviation de « Knowledge », qui veut dire connaissance. En vérité, la consonance de ce nom m’a plutôt évoqué, spontanément, une marque de soupe industrielle, ce qui est assez bien vu pour ce qui devrait, une fois encore, aboutir à de la bouillie encyclopédique. Certes, l’ambition est de se démarquer nettement de Wikipédia : cette fois, les articles seraient écrits par des internautes spécialistes d’une question, qui signeraient, et ne seraient plus modifiables ensuite par l’utilisateur lambda. Sauf que Google n’interviendra pas dans le contenu écrit par les internautes. En clair, il n’y aura personne pour valider et faire le tri. Et dans l’hypothèse où plusieurs auteurs écriraient sur un même sujet, il reviendrait aux internautes de juger le meilleur article. Que peut-on attendre de bon d’un tel projet ? Pas grand-chose, à mon avis. « Knol » — qui en est encore au stade de la conception — a sans doute de bonnes chances d’être moins désastreux que Wikipédia (ce qui n’est du reste pas très difficile), mais ne rétablira pas le sérieux encyclopédique qui fait si cruellement défaut sur le Net. * * * Plus amusante est l’initiative de cet étudiant de l’Ecole de design d’Eindhoven, aux Pays-Bas, qui a conçu un fauteuil robot, actuellement testé dans la bibliothèque de la ville. Le principe ? Tout utilisateur de la bibliothèque, peut, au moyen d’une simple carte magnétique, choisir en arrivant dans les salles de lecture, un fauteuil qui le suivra dans tous ses déplacements : s’il farfouille un long moment dans les travées de livres, à la recherche de celui qui l’intéresse vraiment, il pourra donc s’asseoir le temps de sa consultation, puisque son fauteuil sera derrière lui. Et une fois son choix opéré, il pourra rejoindre une table, à laquelle il s’assiéra sur le même fauteuil, fidèle comme une ombre. Le personnel de la bibliothèque peut également, très facilement, manœuvrer, sans avoir à les toucher, la batterie complète des fauteuils, pour les disposer, par exemple, en sages rangées, dans la perspective d’une rencontre-débat. Poisson d’avril — avant l’heure —, penseront les sceptiques… La technologie employée ici repose notamment sur une utilisation innovante des puces RFID, qui promettent de bouleverser pas mal de choses dans l’industrialisation, la commercialisation et l’utilisation des livres. J’y consacrerai d’ailleurs un article dans L.H. en janvier. Ce sera, en quelque sorte, mon devoir de rentrée. D’ici là, bonnes fêtes à tous. P.S. : On peut voir, sur Youtube, une démonstration des « fauteuils volants » de la bibliothèque d’Eindhoven : http://www.youtube.com/watch?v=2Dgaz6NIUFk
15.10 2013

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