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ANNE BOUGEROL. A 24 ans, la fille de Benoît Bougerol a choisi de perpétuer la tradition familiale en prenant les rênes de la librairie La Procure à Rouen, 45 m2 et 3 000 références qu'elle ouvrira le 9 mai. Même si la jeune femme prend des cours de théologie et d'exégèse pour accroître sa crédibilité auprès de ses futurs clients, le religieux ne lui fait pas peur. "J'ai baigné là-dedans depuis toute petite », s'amuse celle qui a grandi au milieu des rayonnages de Siloë-Jouanaud à Toulouse. Tenue par son père, qui a lâché en 1992 son métier d'ingénieur en informatique pour succéder à son propre père Jean-Claude, la librairie religieuse a quitté le giron familial en 2002 lorsque Benoît Bougerol l'a cédée pour prendre la direction de la Maison du livre à Rodez. Le poids de cette lignée et l'avis de son père ont d'ailleurs "beaucoup compté » dans la décision d'Anne Bougerol, qui a choisi dès 2008, au sortir de sa licence d'histoire obtenue à la Sorbonne, d'embrasser le métier de libraire. Elle se lance alors dans le master métiers du livre de Paris-10 Nanterre, fait ses armes chez Millepages à Vincennes avant d'intégrer en août 2010 le secteur jeunesse de L'Armitière à Rouen. En novembre 2011, alors qu'elle lui fait part de sa volonté de "prendre davantage de responsabilité », son patron, Matthieu de Montchalin, lui propose le projet La Procure et lui met le pied à l'étrier en lui apportant un soutien financier et logistique.
Qui dit traducteur, dit aussi lecteur, découvreur de talents, passeur de langues et de culture… enquête sur un métier discret mais indispensable, confronté aux bouleversements de l'IA.
Maîtresse de conférences à l'université Paris-Cité, Chloé Thomas est traductrice de l'anglais et de l'allemand. Engagée au sein du collectif En chair et en os, l'écrivaine et universitaire soutient que l'IA n'est pas une alternative envisageable à la création humaine.