Roman/France 15 mai Laetitia Colombani

Le cap du deuxième roman est toujours réputé difficile pour un auteur, surtout si le premier, La tresse en l'occurrence (Grasset, 2017), s'est vendu à près d'un million d'exemplaires en France et a été traduit dans 35 langues. Mais Laetitia Colombani relève le défi avec les honneurs, sans doute parce que Les victorieuses est à nouveau une histoire de femmes, qui, éprouvées par la vie, ont cru sombrer cent fois, se sont vues rejetées par celles mêmes qu'elles souhaitaient aider, et ont fini par se relever, et, au final, triompher. Il y a Solène, l'héroïne contemporaine, une jeune et brillante avocate à qui tout a réussi, mais qui a été plaquée par son confrère Jérémy, l'homme de sa vie, parce qu'il ne voulait pas d'enfant, et qui a vu se suicider sous ses yeux un de ses clients lourdement condamné. Elle craque, déprime, se retrouve en clinique. Son psy lui recommande de « sortir de soi » pour s'en sortir. Pourquoi pas le bénévolat ?

Il y a aussi Solène écrivain public au palais de la Femme, refuge des démunies depuis sa création en 1925-1926 par Blanche Peyron et son mari, une pasionaria, chef de l'Armée du Salut en France, qui a sacrifié sa vie pour les autres. C'est la seconde héroïne du roman. L'autre victorieuse. Jean-Claude Perrier

Laetitia Colombani
Les victorieuses
Grasset
Tirage: 150 000 EX.
Prix: 18 euros ; 224 p.
ISBN: 9782246821250

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