Etats-Unis

Chaque année, moins de 500 livres rejoignent le classement des best-sellers du New York Times parmi les 3 millions publiés aux Etats-Unis. Devant ce constat, quatre chercheurs du département de physique de l’université Northeastern de Boston (Massachusetts) se sont penchés sur les "propriétés et trajectoires de ventes" de ces meilleures ventes et de leurs auteurs depuis 2008 et font part de leurs résultats avec un article paru le 6 avril dans la revue EPJ Data Science.
 
"L’objectif de cet article est d’apporter la perspective des méga-données sur les facteurs qui influence les ventes de livres", expliquent-ils. Grâce à la collecte et au croisement des méga-données, l’article révèle que la majorité des best-sellers sont issus des catégories "littérature générale" et "biographie", avec le roman comme genre privilégié. Le rapport dévoile également que les romanciers produisent davantage de livres que les auteurs de non-fiction et se font remarquer par des succès répétés du fait du caractère sériel de certains best-sellers. De même, les livres entrés au plus haut rang du classement sont susceptibles de maintenir d’excellentes ventes plus longtemps.

Un modèle universel

L’enquête sur les chiffres de ventes hebdomadaires des best-sellers révèle ce que les chercheurs considèrent comme "un modèle universel des ventes", qui comporte évidemment des exceptions. Selon eux, chaque best-seller suit le même rythme: les ventes augmentent fortement après la sortie du livre, puis atteignent leur sommet dans les 10 premières semaines avant de chuter. Au regard de cette analyse, ils affirment avoir conçu un modèle de calculs statistiques qui prédirait, à partir des premiers chiffres de ventes, le total détaillé de celles à venir plusieurs mois après la sortie du livre. Avec l’idée, un jour, d’anticiper avec précision les ventes avant même que le livre soit sur l’étagère.

Ce mode de calcul existe déjà dans l'industrie cinématographique.

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